Au cours d’une transformation chimique, certaines liaisons entre
atomes
sont rompues au sein des molécules
de réactifs (ces liaisons sont dites intramoléculaires
car elles se situent dans une même molécule). D’autres
liaisons se reforment alors entre les atomes ainsi libérés
pour donner les produits de la réaction. La transformation suivante
obéit à ce processus :
A—H + B—OH = H2O + A—B.
On s’aperçoit en effet que les liaisons A—H et B—OH
sont rompues pour assurer la formation de nouvelles molécules.
Pour rompre une liaison
covalente AB, simple
ou multiple, entre deux atomes A et B d’une molécule
de réactif, il est nécessaire de fournir une certaine
quantité d’énergie au système.
Plus la liaison à casser est forte, plus la quantité d’énergie
à apporter est importante. On appelle ainsi énergie de
liaison entre deux atomes A et B l’énergie à apporter
pour dissocier une mole de gaz AB en une mole de gaz A
et une mole de gaz B.
Par exemple, la molécule de dihydrogène H2
possède une énergie de liaison intramoléculaire
égale à 436 kJ/mol. Elle est donc beaucoup plus difficile
à rompre, donc beaucoup plus stable, qu’une molécule
comme le dibrome Br2, dont l’énergie
de liaison vaut 193 kJ/mol.
Si l’on considère une molécule formée de
plus de deux atomes (NH3, CH4,
H2O…), toute l’énergie
que représente l’ensemble des liaisons entre les différents
atomes de cette molécule est appelée énergie de
cohésion. Dans le cas d’une molécule diatomique
comme le dihydrogène H2, l’énergie
de cohésion est équivalente à l’énergie
de liaison.
L’énergie de réaction est quant à elle définie
comme la variation d’énergie chimique qui accompagne la
transformation d’un système siège d’une réaction
chimique. Si cette différence d’énergie est positive,
le système réactionnel reçoit de l’énergie
du milieu extérieur, on parle de réaction endothermique.
Par contre, si l’énergie de réaction est négative,
le système cède de l’énergie au milieu et
la réaction est qualifiée d’exothermique.
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