Structure interne du globe
L’étude des phénomènes de propagation d’ondes
sismiques a permis de révéler l’existence de discontinuités
physiques et/ou chimiques dans les profondeurs de la Terre. Ces discontinuités
segmentent la Terre en 3 enveloppes concentriques de tailles différentes.
- La croûte ne représente qu’1% du volume de la planète.
Elle est épaisse d’environ 7 km sous les océans
et de 30 km sous les continents. C’est le croate Mohorovicic qui
a mis en évidence une discontinuité de la matière
à cet endroit à l’aide d’études sismologiques.
On appelle cette discontinuité le Moho en son honneur.
- Le manteau représente quant à lui 83% du volume terrestre.
Il s’étend du Moho à la discontinuité de
Gutenberg, profonde de 2900 km. Il est séparé en un manteau
supérieur (de 30 à 670 km) et un manteau inférieur
(de 670 km à 2900 km).
Du Moho à 100 km, le manteau supérieur s'associe à
la croûte pour former la lithosphère au comportement rigide.
Toujours dans le manteau supérieur, la zone qui s’étend
de 100 à 250 km de profondeur s’appelle l’asthénosphère.
Sa zone supérieure se caractérise par un comportement ductile.
On l’appelle la LVZ (Low Velocity Zone) en raison du ralentissement des ondes sismiques
qui s’y produit.
- Le noyau a été mis en évidence par Gutenberg
qui a montré une discontinuité vers 2900 km présentant une zone d'ombre et caractérisant
la présence d’un noyau. Celui-ci peut-être décomposé
en un noyau externe au comportement liquide où les ondes S ne se propagent
pas et un noyau interne solide (graine) à une profondeur de 5100 km,
après la discontinuité de Lehmann.
En analysant les variations de vitesse des onde sismiques en fonction
de la profondeur, les géophysiciens ont déterminé
l’évolution de la masse volumique (densité) et de
la pression jusqu’au cœur de la Terre. Grâce à
ces données, les scientifiques disposent aujourd’hui d’un
modèle physique du globe.
Ainsi la densité varie de 2 à plus de 13 alors qu’en
surface elle ne dépasse pas 2,8. C’est la preuve qu’il
existe des différences de nature essentielles entre les matériaux
de surface et ceux enfouis au cœur de la Terre.
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