© Frédérique PLAS / IRCER / CNRS Photothèque

Thierry ChartierChercheur en matériaux et procédés céramiques

Médaille de l’innovation du CNRS

Pionnier du développement des procédés additifs pour l’élaboration de pièces céramiques, Thierry Chartier est chercheur en matériaux et procédés céramiques à l’Institut de recherche sur les céramiques1 .

Les recherches de Thierry Chartier, axées sur la réalisation de structures céramiques « organisées » à différentes échelles (de la taille du grain à la dimension de l’objet), ont permis de développer des procédés d’élaboration qui font actuellement l’objet d’un véritable engouement international. Il met au point au cours de ses recherches une technologie qui donnera naissance, en 2001, à la start-up 3DCeram qui exploite le procédé de stéréolithographie consistant à construire des pièces 3D par photo-polymérisation d’un système céramique réactif. Il participe par la suite à l’élaboration d’un procédé jet d’encre qui donnera lieu, en 2006, à une seconde start-up, Ceradrop spécialisée dans de nouvelles techniques d’impression par jet d’encre pour l’électronique imprimée. Ces deux start-up emploient aujourd’hui une vingtaine de personnes chacune. Les nouvelles méthodes d’élaboration de pièces céramiques de formes complexes développées par Thierry Chartier donneront notamment lieu à une première mondiale en 2013, avec la réalisation d’un implant crânien en hydroxyapatite à partir du fichier scanner du patient, au CHU de Limoges. Il a également créé en 2005, en collaboration avec Air Liquide, un laboratoire commun dédié aux matériaux et aux systèmes céramiques en vue de produire de nouvelles sources d’énergie et d’améliorer l’efficacité énergétique.

"Après un doctorat en collaboration industrielle, je suis entré au CNRS en 1985, sous la direction de Philippe Boch qui m’a donné le goût du partenariat industriel. Cette orientation, associée à mon attirance naturelle pour les procédés de mise en forme des céramiques, a naturellement guidé ma stratégie de recherche pour permettre le passage du matériau vers l’objet. Mes travaux, associant intimement science des matériaux et génie des procédés, sous-tendent un concept d’applicabilité qui a souvent mené la finalité de mes recherches vers le domaine industriel. Dans ce contexte, j’ai mis en place en 2005, avec Air Liquide, un laboratoire commun qui s’est révélé être un outil d’innovation et de transfert permettant d’anticiper les évolutions technologiques dans des domaines à forte concurrence internationale. J’ai également été l’un des pionniers du développement des procédés additifs dans le domaine des céramiques. Procédés de niche en 1995, ils constituent aujourd’hui une vraie révolution industrielle qui fait partie intégrante de “l’Usine du futur” et qui ont contribué à la création de deux start-up."

  • 1CNRS/Université de Limoges

CV

  • 1985 : Doctorat en sciences des matériaux à l’université de Limoges (Laboratoire des céramiques nouvelles2 ), en collaboration avec une industrie 
  • Depuis 2005 : Création et responsabilité du Laboratoire commun des matériaux inorganiques pour procédés gaziers3 sur le thème des systèmes céramiques en vue de la production de nouveaux vecteurs énergétiques sous forme de gaz de synthèse et d’hydrogène. 
  • 2006 : Élu membre de la World Academy of Ceramics
  • 2008-2017 : Directeur du laboratoire Science des procédés céramiques et de traitements de surface, devenu Institut de recherche sur les céramiques
  • 2017 : Materials Innovation Prize of the Federation of European Materials Societies
  • 2Université de Limoges/ENSCI/CNRS
  • 3Laboratoire commun Air Liquide/CNRS

Thierry Chartier, chercheur en matériaux et procédés céramiques | Talents CNRS

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