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Clarissa CagnatoPostdoctorante en archéobotanique

Clarissa Cagnato est archéobotaniste, postdoctorante CNRS dans le laboratoire Trajectoires, De la sédentarisation à l’État (Trajectoires - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/CNRS/Inrap/Ministère de la culture).

Passionnée depuis son enfance par les différentes habitudes alimentaires et culinaires des sociétés du passé comme du présent, Clarissa Cagnato réalise son rêve en devenant archéobotaniste, et travaille sur l’identification de plantes dans des contextes archéologiques. Elle effectue sa thèse sur l’alimentation végétale des anciennes populations mayas des terres basses au Guatemala, en étudiant non seulement les graines mais aussi des microrestes botaniques tels que les grains d’amidon. Ses études ont été particulièrement pertinentes car, en utilisant ces restes microscopiques, elle a pu démontrer l’importance des tubercules pour ces anciennes populations. Depuis, elle continue à collaborer sur différentes problématiques liées à l’alimentation dans différentes régions du monde à des périodes différentes. Actuellement, elle se focalise sur les questions d’émergence de l’agriculture, de la transformation et de la préparation alimentaire végétale durant le néolithique ancien en Europe nord-occidentale. Un travail qu’elle effectue à travers l’analyse de grains d’amidon qu’elle prélève entre autres sur des meules et des céramiques.

Sa thématique de recherche est liée principalement à l’étude de la nourriture, car au-delà d’être un besoin physique, elle est aussi intrinsèquement sociale. En étudiant différentes populations et périodes, Clarissa souhaite comparer à l’échelle mondiale les différentes trajectoires parcourues par les individus en fonction de leur choix de plantes. Elle cherche notamment à vérifier son hypothèse selon laquelle les tubercules, souvent vus comme des aliments moins prestigieux, sont en réalité des ressources très importantes dans le passé.

Au quotidien, Clarissa Cagnato manipule différents produits chimiques pour extraire les grains d’amidon des échantillons archéologiques. Une fois que ces échantillons sont placés sur des lames minces, ils peuvent être étudiés avec un microscope polarisant. En parallèle, elle participe ponctuellement dans des cours de master et dirige des ateliers pratiques principalement sur les méthodes d’extraction des échantillons de grains d’amidon. Ses recherches l’amènent à parcourir le monde afin de mieux connaître l’alimentation de nos ancêtres.