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Mélissa ClaracTechnicienne de recherche en chimie

Mélissa Clarac est technicienne de recherche au Laboratoire de chimie* (LC, ENS de Lyon / Lyon1/ CNRS). Après un bac S à Lunel, Mélissa Clarac intègre un DUT chimie à Sète. Avec une forte envie de continuer ses études mais ne sachant pas comment poursuivre, elle préfère arrêter un an et travailler dans tout autre chose, sans jamais pour autant perdre de vue sa passion, la chimie. Elle reprend ensuite une année d’études à Lyon et commence à travailler comme technicienne chimiste.

D’où vient l’attirance irrépressible de Mélissa Clarac pour la chimie ? Il faut remonter jusqu’à son enfance quand, toute petite elle voulait déjà faire des potions magiques, et plus tard lorsqu’elle reçut à Noël la boîte du petit chimiste. C’est ainsi que peuvent naître les vocations. Intéressée par la recherche, les manips, l’observation et la paillasse, elle travaille dans un premier temps comme technicienne chimiste dans une entreprise d’analyse de l’eau. Confier des prélèvements à une machine n’étant pas précisément ce qui l’intéresse, elle cherche un autre poste et trouve son bonheur à Lyon. Mélissa Clarac travaille désormais dans la synthèse de matériaux pour batterie au sein d’une start-up hébergée par l’incubateur de l’ENS de Lyon. La création, la recherche, tout ce qu’elle a toujours voulu faire.

Pour Mélissa Clarac, doit-on dire chercheure ou chercheuse ? L’une comme l’autre mais elle tient à préciser qu’en recherche, on ne recrute pas exclusivement des chercheuses mais également des techniciennes, dont le travail est indispensable au bon fonctionnement de la recherche. Les techniciennes ont donc toute leur place dans les laboratoires et les portes du monde scientifique leur sont grandes ouvertes. Les jeunes filles doivent y penser ! "En ce qui concerne la parité, je n’ai jamais eu ce souci, que ce soit dans ma scolarité ou au travail. Dans notre laboratoire la proportion est de 40 femmes pour 60 hommes. Dans mon équipe plus précisément, nous sommes trois, dont deux femmes."

Mélissa, jeune scientifique heureuse. Le secret des potions magiques ? Beaucoup de travail, de l’envie, de la détermination et trois fois rien de légèreté.

Son domaine en quelques mots

La course à l’infiniment plus petit bat son plein, notamment en ce qui concerne les circuits électroniques :  gain volumique, économique, énergétique, diminution du poids, etc. Les avantages n’en finissent pas, d’où l’apparition des nanotechnologies. Mélissa Clarac travaille dans la conception de micro-batteries totalement solides, utilisant pour cela des nanoparticules de lithium. Plus petites mais aussi plus puissantes, ces micro-batteries cumulent les avantages : elles ne contiennent ni métaux lourds, ni lithium métallique, ni liquide inflammable, permettant ainsi une utilisation universelle et sans danger.

* Depuis la rédaction de ce portrait, Mélissa Clarac a pris de nouvelles fonctions.