Découverte d'une protéine de synthèse « anti-gel » biodégradable

Résultats scientifiques Vivant et santé

Comment améliorer la conservation des tissus vivants lors de transplantations, ou bien la consistance et le stockage de la crème glacée ? Une solution est d’utiliser les protéines « anti-gel », naturellement présentes chez de nombreux organismes vivant dans les zones polaires. Très recherchées pour leurs applications potentielles en médecine, alimentation ou agriculture, ces molécules sont cependant difficiles à extraire. D’où l’intérêt de concevoir des composés qui s’en inspirent. Tel est le cas de la polyproline qui vient d’être mise au point par une équipe internationale, impliquant des chercheurs du CNRS. Simple et prometteuse pour conserver des cellules dans le froid, cette molécule est composée d’une alternance de parties hydrophiles (attirées par l’eau) et hydrophobes, une caractéristique qui semble essentielle pour inhiber la formation de cristaux de glace. De plus, son interaction avec la glace ne conduit pas à l’émergence d’aiguilles qui pourraient endommager la membrane des cellules. Dernier atout, et non des moindres : la polyproline est biodégradable.

Ces travaux, qui ont bénéficié de deux bourses ERC, viennent d’être publiés dans la revue Angewandte Chemie International Edition

 

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Référence

Ben Graham, Trisha L. Bailey, Joseph R. J. Healey, Moreno Marcellini, Sylvain Deville and Matthew I. Gibson

Polyproline is a minimal antifreeze protein mimetic and enhances the cryopreservation of cell monolayers

Angewandte Chemie International Edition 18 octobre 2017 
DOI: 10.1002/anie.201706703

Contact

Sylvain Deville
Sophie Félix
Chargée de communication
Stéphanie Younès
Responsable Communication - Institut de chimie du CNRS
Christophe Cartier dit Moulin
Chercheur à l'Institut parisien de chimie moléculaire & Chargé de mission pour la communication scientifique de l'INC