Le CNRS rend hommage à Robert Chabbal, ancien Directeur général du CNRS décédé le 14 septembre

Recherche

Robert Chabbal a marqué profondément et durablement le parcours de notre établissement. Professeur à la faculté des sciences de Paris en 1959, puis à Orsay à partir de 1965, il a dirigé le laboratoire Aimé Cotton de 1962 à 1969. Il a ensuite été appelé, par le directeur général du CNRS Hubert Curien, à la tête des sciences physiques de notre organisme, où il a notamment œuvré en faveur d’une plus grande ouverture internationale du CNRS et d’un rapprochement plus étroit des acteurs de la recherche fondamentale avec ceux de l’économie. Il est ainsi à l’origine de la création en 1975 du secteur des sciences de l’ingénierie du CNRS, ainsi que d’un programme interdisciplinaire de recherche visionnaire et ambitieux, le PIRDES, pour le développement de l’énergie solaire.

Directeur général du CNRS de 1976 à 1979, Robert Chabbal a ensuite exercé de hautes fonctions internationales, en tant que secrétaire général adjoint pour les affaires scientifiques de l’OTAN jusqu’en 1983. Associé à plusieurs reprises aux réflexions du ministère de la Recherche, comme président de la mission scientifique et technique de 1983 à 1987, ou plus récemment au sein du cabinet de François Goulard entre 2005 et 2007, il a mené à bien de nombreux projets. Il s’est ainsi impliqué inlassablement dans la formation des ingénieurs, jusqu’à ces dernières années à travers le réseau « FIGURE » –  Formation en InGénierie d’Universités de Recherche – et il a été à l’initiative des Instituts Carnot, devenus depuis quinze ans des acteurs clés du paysage de l’innovation. « Nous formions au CNRS une petite équipe persuadée, ce qui maintenant paraît évident, de la nécessité de l’ouverture de la recherche sur le domaine socio-économique. Je pensais et je pense encore que c’est le rôle du CNRS… » : au fil des années, Robert Chabbal est souvent venu témoigner de ses engagements et de ses multiples expériences devant les personnels du CNRS, qui expriment leur profonde tristesse devant la disparition d’une personnalité majeure de leur histoire commune.