Notre-Dame de Paris : le CNRS lance un "chantier" pour coordonner les recherches

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Le président-directeur général du CNRS, Antoine Petit, vient de confier à un chercheur et une chercheuse la coordination du « chantier CNRS Notre-Dame ». L’objectif est de développer des axes de recherche touchant à la cathédrale Notre-Dame de Paris, comme les matériaux ou la modélisation, tout en initiant de nouveaux modes d’échanges entre des scientifiques de différents domaines.

Suite à la tragédie qui a touché la cathédrale Notre-Dame de Paris, la recherche s’organise au CNRS. Martine Regert, directrice adjointe scientifique à l’Institut écologie et environnement du CNRS, et Philippe Dillmann, directeur de recherche CNRS à l’Institut de recherche sur les archéomatériaux (CNRS/Université de Technologie Belfort-Montbéliard/Université d'Orléans/Université Bordeaux Montaigne) viennent d’être nommés chargés de mission par Antoine Petit, président-directeur général du CNRS, pour piloter le « chantier CNRS Notre-Dame ».

Cette initiative est née d’un besoin apparu très vite après l’incendie de Notre-Dame : la multiplication des sujets de recherche liés à la cathédrale nécessite un cadre pour coordonner l’ensemble des initiatives. Le chantier CNRS Notre-Dame permettra de mettre en relation des équipes de recherche travaillant dans divers domaines scientifiques, d’identifier les besoins pour la conservation et la restauration en termes de science et de technologie, et de développer des études dans des thématiques plus larges liées au monument et à la façon dont l’événement a été ressenti par la société. Il s’agira de travailler en lien étroit avec les différentes institutions concernées telles que le ministère de la Culture, mais également l’Association des scientifiques pour la restauration de Notre-Dame.

Mme Regert et M. Dillmann ont débuté l’inventaire de l’ensemble des études scientifiques déjà existantes au CNRS sur Notre-Dame et les autres monuments gothiques. Plus de 50 chercheurs et chercheuses se sont fait connaître auprès d’eux et commenceront à travailler prochainement sur les quatre premiers axes de recherche : modélisation et données numériques, bois et charpente, matériaux (plomb, pierre…) et anthropologie (pour étudier comment la population a vécu l’incendie et ses retombées, par exemple).

Les responsables du chantier CNRS Notre-Dame espèrent que ces nouvelles interfaces d’échange donneront naissance à des formes de coopération interdisciplinaires inédites, qui pourraient à terme bénéficier aux recherches menées sur d’autres monuments.

Découvrez l’interview croisée de Martine Regert et Philippe Dillmann dans CNRS Le Journal.