Le CNRS est aussi un vivier à start-up !

Institutionnel

La création de la 1 500e start-up issue des laboratoires dont le CNRS est tutelle est l’occasion de dresser le bilan de la politique de l’organisme en matière de valorisation de la recherche, avec de belles success stories à la clé. Selon une étude réalisée à cette occasion, ces start-up, naturellement deeptech, se développent, créent de l’emploi et ont une résilience à long-terme nettement supérieure à celle des autres start-up françaises.

C’est Sideros, qui développe un traitement innovant pour lutter contre les cellules cancéreuses persistantes, qui est la 1500e start-up issue d’un des laboratoires placés sous la tutelle du CNRS. Issue des recherches conduites par Raphael Rodriguez, directeur de recherche CNRS au laboratoire Chimie et biologie de la cellule (CNRS/Institut Curie), Sideros est emblématique de la politique poursuivie par le CNRS en faveur de l’entrepreunariat. Elle s’appuie sur des résultats scientifiques du meilleur niveau mondial. Le projet a bénéficié de tout l’accompagnement prodigué par les équipes de CNRS Innovation. La jeune société, incubée à Paris Biotech Santé, a en outre bénéficié du prix de la start-up innovante du « concours i-Lab », organisé par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et d’un investissement French Tech Seed. Elle a aussi été sélectionnée pour le programme européen « EIT Health Headstart program »..  

Le CNRS a réalisé une étude sur près de 400 entreprises, créées entre 2002 et 2007 dans ses laboratoires, avec comme triple objectif de comprendre comment ces start-up se sont développées, d’identifier les points forts de l’accompagnement du CNRS et enfin d’analyser leur impact sur l’économie réelle.

Premier constat : avec 62% de taux de survie à 13 ans, les start-up issues d’un laboratoire dont le CNRS assure une tutelle ont une pérennité bien supérieure à la moyenne nationale (de l’ordre de 30 %). Le « portrait-robot » d’une telle start-up est une entreprise qui, dix ans après sa création, emploie une vingtaine de personnes et réalise un chiffre d’affaires de l’ordre de 3 millions d’euros. Celles qui ont levé des fonds ont attiré en moyenne 10 millions d’euros de financements. Ces éléments cachent une réalité contrastée puisqu’un petit nombre d’entre elles dépasse le seuil de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires. Parmi les entreprises toujours actives, 18 % poursuivent une « hyper-croissance », caractérisée par une croissance annuelle continue supérieure à 12 % l’an, depuis les dix dernières années. A l’inverse, un grand nombre d’entre elles semble connaitre un développement plus limité.

Deuxième constat, le CNRS a créé des entreprises dans l’ensemble de ses disciplines thématiques, même si les secteurs du numérique, de l’instrumentation et de la biologie forment le trio de tête des secteurs d’activités les plus représentés. La majorité de ces start-up trouve des applications concrètes sur des sujets de société majeurs : médecine, biotechnologies, environnement, spatial ou encore quantique.

Fait complètement inattendu : certains laboratoires sont de véritables viviers à start-up. Un quart de celles créées entre 2002 et 2007 sont issues d’un groupe de sept laboratoires1 . Une success story en appelant une autre, les premières réussites de valorisation de ces laboratoires ont en effet souvent invité d’autres chercheurs et chercheuses à se lancer dans l’entrepreneuriat.

Depuis le début des années 2000, l’écosystème français de l’innovation n’a ainsi eu de cesse d’évoluer pour soutenir de manière croissante les projets entrepreneuriaux issus du monde académique. Il en résulte une accélération du nombre de start-up ainsi crées et désormais ce sont 80 à 100 start-up qui naissent tous les ans dans les laboratoires sous tutelle du CNRS. L’identification de ces projets et leur accompagnement est une ambition qui est fièrement affichée dans le cadre du Contrat d’objectifs et de performance (COP) du CNRS. Les chercheurs, ingénieurs et techniciens qui manifestent la volonté de valoriser les résultats de leur travaux vers le tissu socio-économique bénéficient aujourd’hui de toute une panoplie de dispositifs d’accompagnement mis en place par le CNRS : dépôts de brevets, programmes de prématuration de projets innovants, relais vers les programmes de maturation portés par les SATT, programme RISE d’accompagnement sur-mesure dans la création de start-up.

Des contacts de dirigeants de start-up issues des laboratoires dont le CNRS est une tutelle sont disponibles auprès d’Alexiane Agullo : alexiane.agullo@cnrs.fr

Pour en savoir plus sur les start-up du CNRS.

 

  • 1le Laboratoire d'informatique, de robotique et de microélectronique de Montpellier (Lirmm, CNRS/Université de Montpellier); le Groupe de recherche en informatique, image, automatique et instrumentation de Caen (GREYC,CNRS/Université Caen Normandie / Ensicaen), l’Institut Franche-Comté électronique mécanique thermique et optique - sciences et technologies (CNRS/UTBM/UFC/ENSMM), le laboratoire Techniques de l'ingénierie médicale et de la complexité - Informatique, mathématiques et applications, Grenoble (TIMC-IMAG, CNRS/Université de grenoble),le laboratoire XLIM (CNRS/Université de Limoges), l’Institut fonctions optiques pour les technologies de l'information (CNRS/Insa Rennes/Université de Rennes 1) ; l’Institut de recherche en informatique de Toulouse (CNRS/Toulouse INP/Université Toulouse III - Paul Sabatier).

Contact

Alexiane Agullo
Attachée de presse CNRS