Rosa Cossart

Consolidator Grants

Lauréate d'une ERC Consolidator Grant 2014

Institut de Neurobiologie de la Méditerranée, INSERM U901, Aix-Marseille Université

Après un diplôme d’ingénieur de l’Ecole Centrale Paris en 1997 et un Master de Biophysique de l’Université Paris VI, Rosa Cossart s’oriente vers les Neurosciences à partir de la thèse. Elle étudie le devenir des réseaux GABAergiques inhibiteurs au cours de l’épileptogenése sous la direction du Dr. Christophe Bernard dans le laboratoire dirigé par Yehezkel Ben-Ari. En 2001, elle part en postdoctorat à l’Université de Columbia à New York dans le laboratoire du Professeur Rafael Yuste, pionnier de l’utilisation de l’imagerie calcique biphotonique pour l’étude de la dynamique des activités corticales.  Recrutée CR2 au CNRS en 2003 et aujourd’hui DR1, elle dirige depuis 2008 une équipe de Recherches INSERM au sein de l’Institut de Neurobiologie de la Méditerranée. La qualité de son activité scientifique lui a valu une médaille de bronze du CNRS (2005), la médaille de Chevalier de l’Ordre du Mérite (2015) et cette année le prix INSERM de la Recherche (2016).

A developmental engram for the organization of adult hippocampal circuits (Neuropioneers)

La majorité des activités de réseaux corticaux adultes est dominée par une minorité active de neurones. Si peu de neurones sont actifs, il a cependant été montré que l’activité d’un neurone unique, comme les neurones hubs (Bonifazi et al. 2009) pouvait avoir un impact considérable, mesurable à l’échelle du réseau voir du comportement.  Il apparait donc essentiel de comprendre les règles régissant la sélection de cette minorité active et dominante, et en particulier de comprendre si celle-ci s’opère au cours du développement. L’hypothèse qui ce projet est celle d’un lien entre l’origine temporelle embryonnaire d’un neurone et sa connectivité fonctionnelle dans le réseau adulte. Plus précisément, nous proposons que les neurones pionniers, générés aux stades les plus précoces de l’embryogenèse, sont programmés pour jouer un rôle central dans la coordination de l’activité neuronale, en conditions normales et pathologiques.  Cette hypothèse se nourrit de nos travaux récents, ayant permis de décrire l’émergence d’activités coordonnées et de microcircuits GABAergiques fonctionnels au cours du développement postnatal. Pour tester cette hypothèse, et de façon plus générale pour décrire le lien structure-fonction dans les réseaux corticaux, nous avons développé une approche multidisciplinaire, combinant imagerie calcique et électrophysiologie in vitro et in vivo, description neuroanatomique, en particulier sur cerveau transparent, analyse mathématique et outils génétiques.