Antoine Bozio lauréat du prix 2017 du meilleur jeune économiste

Distinctions

Chaque année, le Monde et le Cercle des économistes distinguent « le meilleur jeune économiste ». Ce prix récompense des jeunes chercheurs (âgés de moins de 41 ans) dont les travaux ont contribué de façon significative à la pensée et à la connaissance économiques. Le lauréat 2017 est Antoine Bozio, membre de l'unité Paris Jourdan Sciences Economiques (UMR8545), maître de conférences à l’EHESS, enseignant-chercheur à PSE et directeur de l’Institut des politiques publiques (IPP).

Un parcours exemplaire, des travaux primés

Ancien élève de l’Ecole normale supérieure, Antoine Bozio est titulaire d’un doctorat de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) pour sa thèse intitulée Réformes des retraites : estimations sur données françaises. En 2007, il se voit décerner le prix de thèse de l’Association française de sciences économiques (AFSE) et celui de l’Observatoire des retraites (Agirc-Arrco). Son doctorat en poche, il rejoint Londres de 2006 à 2011 où il travaille à l’IFS - Institute for Fiscal Studies, centre de recherche spécialisé sur l’évaluation des politiques publiques. Il enseigne également l’économie de la fiscalité au sein de l’University College London et est éditeur de la revue Fiscal Studies de 2009 à 2011. Dans la continuité de ses premiers travaux sur la France, il co-écrit en 2008 avec Thomas Piketty un ouvrage intitulé Pour un nouveau système de retraite (Cepremap - éditions rue d’Ulm). Ses recherches portent sur l’économie publique appliquée, notamment sur les retraites, mais aussi le système socio-fiscal dans son ensemble.

 

« A l’IPP, notre objectif principal est d’œuvrer pour une meilleure démocratie »

Aujourd’hui, Antoine Bozio est maître de conférences à l’EHESS, enseignant-chercheur à PSE et directeur de l’Institut des politiques publiques (IPP). Cet institut, créé par PSE et développé en partenariat avec le CREST, souffle cette année sa 5e bougie. Véritable « start-up de la recherche » qui promeut l’analyse et l’évaluation des politiques publiques, l’IPP défend une approche non partisane et une stricte indépendance, vis-à-vis des financeurs et des partenaires publics comme privés. Une douzaine de personnes composent à ce jour l’équipe permanente : des chercheurs seniors et juniors, ainsi que des doctorants. Ils mènent des études et évaluations (trente jusqu’à ce jour), rendent systématiquement publics leurs travaux via notamment des synthèses (Notes IPP), mettent à disposition des milliers de données en accès libres (Barèmes IPP sur le système social et fiscal) et interviennent régulièrement dans les médias. Pour Antoine Bozio, « favoriser l’appropriation de nos recherches par les citoyens et dirigeants, c’est faire progresser le débat démocratique dans le domaine de l’éducation, de la santé, des retraites ou encore du logement ». A court et moyen termes, son optimisme naturel est teinté de réalisme : il reste du chemin à parcourir pour muer l’IPP en un institut de niveau international, tout en conservant l’esprit et l’exigence qui ont animé ce projet depuis sa création.

 

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