Interview de Mathieu Naudin, ingénieur de recherche au laboratoire commun I3M

Vie des labos

Mathieu Naudin a réalisé une thèse Cifre Siemens auprès des équipes ICONES du laboratoire XLIM (CNRS & Université de Limoges) et DACTIM-MIS du laboratoire de mathématiques et applications (LMA - CNRS & Université de Poitiers) dans le cadre de la genèse du laboratoire commun I3M. Il est actuellement ingénieur de recherche à I3M.

Quel est votre domaine de recherche ?

Mon domaine de recherche est le traitement de signaux et d’images issus de la résonance magnétique. Je me suis particulièrement intéressé aux données multi-paramétriques issues de l’IRM. Durant ma thèse, j’ai pu me spécialiser sur les données cérébrales et plus particulièrement sur les gliomes diffus de bas grade, tumeurs primitives du cerveau. Avec la genèse du laboratoire commun et les nouvelles collaborations qu’il apporte, nous avons aussi développé des compétences sur l’imagerie rénale.

Qu’est-ce qui a motivé votre choix d’une thèse Cifre ? Qu’en avez-vous retiré ? Que pourriez-vous dire à de futurs doctorants ou doctorantes sur ce parcours ?

Pour moi, la thèse CIFRE permet d’intégrer le monde de la recherche tout en gardant un pied dans le monde de l’industrie. Siemens Healthineers qui a été le partenaire de projet m’a permis aussi de monter en compétence sur du matériel et des technologies nouvelles grâce à leur centre de formation. Cette interaction entre un acteur industriel et les équipes académiques de recherche m’ont ainsi permis d’en tirer le meilleur parti. Pour les futurs doctorants qui ne savent pas encore ce qu’ils souhaitent faire, c’est une solution qui permet de repousser l’heure du choix, en maximisant les opportunités.

Quelle est votre implication dans le laboratoire commun ?

Mon rôle dans le laboratoire commun est celui d’ingénieur de recherche. A la fois impliqué dans les aspects techniques propres aux machines à haut champ et ultra haut champ, mais aussi dans le soutien aux projets de recherche en cours, mon rôle est transversal au sein de cette nouvelle structure. S’agissant des machines, installées au CHU de Poitiers, ce sont des machines qui permettent à la fois de réaliser des examens cliniques mais aussi de la recherche. Ce temps de recherche permet de mettre en œuvre des protocoles qui générèrent des données nécessaires à l’élaboration de modèles développés par les mathématiciens du laboratoire de mathématiques et applications.

Que vous apporte le travail en collaboration sur ce type de projets ?

Le travail en collaboration permet de recueillir le point de vue de spécialistes de différents champs de recherche (médecin, informaticiens, mathématiciens) pour aboutir à des travaux et solutions nouvelles dans le domaine notamment de la recherche clinique. Cette approche intellectuelle est ainsi plus riche et débouche sur la solution de problèmes médicaux concrets. Les nouveaux champs de recherche portés par le laboratoire commun I3M telle que la biopsie virtuelle sont de formidables mises en action de cette transversalité. La complémentarité des domaines représentés est aussi un véritable atout.