Partenariats, création d'entreprises, brevets, licences, événement... Retrouvez tous les mois les dernières actualités de la valorisation et de l'innovation au CNRS.
Des chercheurs de l'Institut de recherche en informatique de Toulouse1 ont mis au point une méthode de traitement des données 3D qui permet d'afficher et de manipuler des modèles 3D sur internet en réduisant la taille des fichiers manipulés. Le logiciel, destiné à faciliter les présentations commerciales ou techniques en ligne, s'intègre dans des configurateurs de produits complexes.
Pour les industriels du bâtiment, de l'automobile, de l'ameublement... internet est un outil très efficace pour présenter immédiatement à un client la configuration du produit qu'il souhaite. A condition que les temps de transmission et d'affichage ne soient pas trop longs... Une vraie difficulté, quand les produits comportent de nombreuses variantes, avec des données 3D, souvent issues de la conception technique, qui peuvent s'avérer particulièrement lourdes à manipuler. C'est pour résoudre ce problème que des chercheurs de l'Institut de recherche en informatique de Toulouse1 ont mis au point une méthode de traitement de modèles 3D, qui permet d'accélérer le transfert et l'affichage dans un navigateur web sans réduire la qualité perçue. Le traitement du modèle consiste, en fonction du scénario de visualisation de l'application, à éliminer les données inutiles sur le maillage, et notamment les parties non visibles de l'objet.
A l’issue d’un programme de maturation technique de la SATT Toulouse Tech Transfer, un accord de licence de cette technologie a été signé avec la société Techform, un éditeur de logiciels de configuration de produits pour les entreprises du bâtiment et de l'industrie (échafaudages, lampadaires extérieurs, armoires électriques...). Ces outils de commande en ligne permettent à l'acheteur de visualiser le produit en 3D. Techform propose désormais un module de simplification avec lequel les entreprises peuvent alléger le poids de leurs fichiers 3D afin de les rendre exploitables.
Pour éliminer les parties non visibles d'un objet 3D, le logiciel calcule la visibilité et l'accessibilité de chaque face de l’objet en tenant compte du scénario de visualisation. À partir de cette information, les faces peuvent être traitées ou supprimées afin d’alléger le modèle. « Nous avons particulièrement travaillé sur la simplicité d'emploi du logiciel, et sur son adaptabilité à différents scénarios de visualisation ou d'animation », indique Nicolas Mellado, chercheur à l'Institut de recherche en informatique de Toulouse.
Le développement de l'outil de simplification 3D se poursuit au laboratoire, dans le cadre d'un autre projet de maturation soutenu par Toulouse Tech Transfer. Son but est notamment d’étendre la méthode aux modèles animés et de proposer une interface de développement en complément du module logiciel, afin que chaque entreprise utilisatrice puisse l'intégrer dans ses propres applications en ligne. Plusieurs sociétés se sont déjà déclarées intéressées par la nouvelle version à venir. Pour le laboratoire, ce sont autant d'occasions d'entrer en contact avec des entreprises de secteurs divers, porteuses de problèmes spécifiques d'informatique graphique, et susceptibles d'apporter de nouveaux sujets de recherche.
1 Institut de recherche informatique de Toulouse (CNRS/Université de Toulouse III Paul Sabatier/Université Toulouse 1 Capitole/Université Toulouse-Jean Jaurès/Toulouse INP)
Contact :
Nicolas Mellado / Institut de recherche informatique de Toulouse / nicolas.mellado@irit.fr