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Start-up

Le CNRS s’associe à Technofounders

Sur le principe du « start-up studio », la société Technofounders co-crée des start-up avec les chercheurs et assure leur gestion dans leurs premières années de développement. Ce modèle a très vite retenu l’intérêt du CNRS et a amené à la co-création d’une première start-up, Spinofrin.

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Trois jeunes polytechniciens1 ont créé Technofounders, une entreprise dont la spécialité est la création de start-up. Le modèle « start-up studio » n’a pas pour seuls objectifs de détecter des technologies prometteuses et de financer leur développement. « Nous sommes les cofondateurs opérationnels de la start-up : nous nous impliquons directement dans son développement », indique Pierre Le Blainvaux, son président.

A l’initiative des services de valorisation de la recherche, en accord avec les chercheurs concernés, Technofounders évalue les technologies susceptibles de donner naissance à une start-up. L'étude est menée de façon très pragmatique : la technologie du laboratoire peut-elle amener en 24 mois à un produit ou à un service suffisamment différenciant par rapport à l'offre existante ? Les clients potentiels vont-ils réellement utiliser ce produit ou ce service ? Si les réponses à ces questions sont jugées vraiment prometteuses, et seulement dans ce cas (ce qui représente 1% des projets évalués), l'étape suivante est alors engagée avec la création de la start-up. L'un des trois associés de Technofounders prend alors place au sein de l'équipe de direction de la nouvelle entreprise. Un premier financement d’environ 300 000 euros est destiné à l'élaboration d'un prototype : « nous avons créé notre propre véhicule d'investissement, ce qui permet d'aller vite », explique Pierre Le Blainvaux. Si l'étape du prototypage est réussie et accompagnée d'un business plan satisfaisant, un second tour de table à hauteur de 500 000 euros pour le studio et ses dirigeants sera réalisé, éventuellement avec d'autres investisseurs.

Pendant les premières années, en lien étroit avec les chercheurs, Technofounders accélère le développement et constitue progressivement une équipe autonome qui prendra le relais. Le co-fondateur pourra alors se retirer de la gestion opérationnelle, tout en restant un membre actif du conseil d'administration. Technofounders a déjà créé 7 start-up dans des domaines aussi divers que Cerbair, spécialisée dans la détection et la neutralisation de drones, Digeiz qui fait de l'analyse de flux de visiteurs dans les surfaces commerciales ou UV Boosting qui stimule les défenses des plantes par des flash UV pour réduire l’usage de pesticides…

En 2017, le CNRS a fait le pari de proposer des projets soutenus par son programme de prématuration2 à Technofounders. Dès février 2018, une première start-up est née de cette collaboration : Spinofrin vise la production de particules submicroniques pour la pharmacie, les cosmétiques et l'industrie agroalimentaire. Elle a vu le jour grâce aux travaux de Denis Spitzer, directeur du Laboratoire des nanomatériaux pour les systèmes sous sollicitations extrêmes (NS3E) au sein de l’Institut franco-allemand de recherches de Saint Louis (CNRS/ISL/Université de Strasbourg).

 

1 Pierre Le Blainvaux, Olivier le Blainvaux et Yves Matton sont les créateurs de Technofounders

2 Le programme de prématuration du CNRS soutient les toutes premières étapes de développement de projets émergents à fort potentiel d’innovation.

Contacts :

Véronique Guinvarc’h / Direction de l’innovation et des relations avec les entreprises du CNRS / veronique.guinvarch@cnrs-dir.fr

Pierre Le Blainvaux / Technofounders / p.leblainvaux@technofounders.com