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Les premiers préhumains | |||
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Le
passage des grands singes à l’homme est un problème encore
difficile à résoudre et entre les derniers grands singes
africains, comme Samburupithecus kiptalami du Miocène supérieur
et les premiers hominidés certains, il n’y a que très peu
de pièces connues en Afrique, et leur statut taxinomique a largement
varié d’hominoïde au sens large à hominidé sensu
stricto. C’est probablement dès le Miocène supérieur
que les préhumains sont connus, mais pour comprendre le passage
des grands singes aux hommes, le Pliocène inférieur est
une période cruciale. Or, c'est aussi précisément
la période pour laquelle, en Afrique, les restes fossiles sont
le moins nombreux et le plus discutés. Il s'agit souvent de pièces
isolées (dents, fragments de mâchoires) dont on ne peut maîtriser
la variation populationnelle. La variation des caractères dentaires
chez les grands singes et l’homme étant très importantes,
il apparaît donc difficile d’attribuer des dents isolées
à des genres ou des espèces. C'est une des raisons pour
lesquelles l'étude des rares matériels de la base du Pliocène
est si biaisée. |
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A Lukeino au Kenya (6,2 Ma), une molaire inférieure (M1 ou M2) fut découverte en 1975 par Pickford et rapprochée des Hominidae. En 1980, des auteurs mettaient en évidence des ressemblances avec le chimpanzé. Dans une étude plus récente (1988) le spécimen était attribué à un Hominidae très ancien, ancêtre commun aux hommes et aux chimpanzés. Mais cette dent, isolée, ne peut raisonnablement pas être attribuée systématiquement. Le niveau inférieur de la Formation de Chemeron (5,1 Ma), dans le Bassin du lac Baringo au Kenya, comprend deux niveaux fossilifères dont chacun a livré des restes d'Hominoïdes fossiles: une extrémité proximale d'humérus découverte en 1980 et une mandibule mise au jour en 1984, plus connue sous le nom de Tabarin. L'humérus a été rapproché des Hominidés et en particulier d'Australopithecus afarensis (Pickford et al. 1983); mais la pièce étant fragmentaire les caractères ne sont pas assez clairs pour conclure (Senut 1983). Attribuée à Australopithecus afarensis, la mandibule est plus petite que celles classiquement attribuées à cette espèce (Hill, 1985). Plus récemment, il fut suggéré qu’elle pourrait appartenir à Ardipithecus ramidus, sur la base d'un émail fin et de molaires étroites. Mais il paraît encore bien délicat de statuer sur son attribution systématique et sa position phylogénétique.
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Bibliographie |
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