
Le
glacier de la Mer de Glace dans le Massif du Mont Blanc dans les
Alpes françaises.
© CNRS/L.
Reynaud

Le
Congo, Afrique équatoriale, deuxième fleuve africain
par sa longueur (4371 kilomètres) et deuxième fleuve
mondial par son débit (40 000 mètres cubes par
seconde).
©
CNRS/J.L. Probst

La Seine, deuxième fleuve français par sa longueur
(776 kilomètres). La Seine coule sous le pont des Arts à
Paris.
© CNRS/C. Delhaye

Les
chutes de la Madeleine sur la rivière des Lacs en Nouvelle
Calédonie.
© CNRS/P.Plailly
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En très haute
montagne, les cours deau naissent de la fonte des glaciers
: cest le régime glaciaire. Lépaisse couche
de glace fait en effet office disolant thermique vis à
vis de lair extérieur très froid et la température
au niveau du sol est donc en général supérieure
à zéro. Cest pourquoi la glace fond, donnant
naissance à de fins ruisseaux ou à des torrents tumultueux
qui glissent sous les glaciers pour émerger à leurs
pieds. Au Canada, en Sibérie et dans le nord de lEurope,
les fleuves sont alimentés par la fonte des neiges : cest
le régime nival. Les autres cours deau proviennent
du ruissellement des pluies excédentaires et/ou de lémergence,
sous la forme de sources, de
nappes deaux souterraines
: ce type de régime est dit pluvial.
Tous descendent le long des pentes, se rejoignent pour former des
rivières de plus en plus imposantes qui finissent par se
jeter dans un océan ou une mer intérieure. Tout au
long de leur périple, ils sont aussi alimentés par
les eaux de ruissellement et parfois par des eaux souterraines.
Grâce à la puissance de leurs eaux sur les fortes pentes,
les cours deau creusent progressivement les sols, détachant
sables et gravillons. Ils charrient vers laval ces alluvions
quils déposent par la suite au fond de leur lit ou
sur leurs rives lorsque la pente sadoucit et que leur débit
se fait plus lent. Les alluvions les plus fines peuvent être
reprises par les crues et transportées plus loin encore.
Tant que rien ne vient rompre ce rythme naturel, le lit des cours
deau ne se modifie guère à léchelle
dune vie dhomme, les apports en provenance de lamont
comblant les retraits.
Il existe une multitude de fleuves et rivières de part le
monde, très différents les uns des autres par leur
longueur, le débit moyen de leurs eaux et leur comportement
saisonnier. Avec ses 6 400 kilomètres de long et un débit
moyen annuel de 180 000 mètres cubes deau par seconde,
le fleuve Amazone est le plus imposant dentre eux. A côté
de ce monstre, avec un débit moyen de 500 mètres cubes
par seconde à son embouchure, la Seine fait bien piètre
figure !
Rivières et fleuves se caractérisent par lirrégularité
de leur débit au cours de lannée, lequel dépend
de multiples facteurs, tels la provenance de leurs eaux, le rapport
entre les précipitations et lévaporation, ou
le taux de ruissellement sur leur bassin
versant. Dans les régions tempérées
ou froides, ils connaissent en général leurs plus
fortes eaux en hiver quand la pluviosité est importante et
lévaporation faible et/ou au printemps lors de la fonte
des neiges et/ou en été lors de la fonte des glaciers.
Vers léquateur où lévaporation
est relativement constante durant toute lannée, cest
lalimentation pluviale qui prédomine. Leur débit
reste donc élevé toute lannée avec deux
maximums en avril et en octobre au moment des plus fortes pluies.
Dans les régions tropicales, la situation est très
contrastée : leur niveau est souvent très bas durant
la sécheresse hivernale, et au plus haut durant les pluies
estivales. Dans les régions arides enfin, où les nappes
sont trop profondes pour alimenter les cours deau, leur écoulement
sinterrompt en labsence de pluie. Seuls les cours deau
des régions tempérées alimentés de façon
presque unique par des eaux souterraines connaissent des régimes
très réguliers car les nappes, qui ont reconstitué
leur stock au cours de lhiver, continuent à les alimenter
durant lété même en l'absence de pluie.
Cest le cas par exemple de la Somme en Picardie.
Pour tous, quelle que soit la saison, des pluies exceptionnelles
par leur fréquence et leur intensité ou la combinaison
dévènements tels quune pluie moyenne associée
à une importante fonte des neiges, peuvent être à
lorigine dun grossissement excessif de leurs eaux avec
pour conséquence, parfois, des crues dévastatrices
plus en aval dans les plaines alluviales.
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