
Le désert du Namib, zone aride de la région côtière
de la Namibie, en Afrique australe, baignée par lAtlantique.
Flamants roses au pied des dunes du littoral.
©
CNRS/A. R. Devez
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Si la quantité
globale deau douce disponible chaque année sur lensemble
de la planète est importante, localement les situations sont
très contrastées car leau douce est répartie
de manière très inégale sur notre globe. Dans
certaines régions, leau coule dabondance, pour
le régal des riverains, dans dautres cependant la sécheresse
domine.
Dans une région donnée du globe, leau disponible
en terme de flux dépend du bilan entre les quantités
deau précipitées et les quantités deau
évaporées, la différence entre les deux représentant
lécoulement. Ce facteur est essentiel pour comprendre
la répartition de leau sur les différents continents.
Il nest pas le seul : le régime des pluies lest
également.
Les régions qui manquent le plus cruellement deau sont
situées le long des tropiques. Ce sont les régions
arides des grands déserts chauds de lAfrique du Nord
et du Sud, de lAustralie et du Moyen-Orient qui couvrent 31%
des terres émergées de la planète. Le bilan
hydrique annuel de ces contrées est négatif car lévaporation
y est très forte et les précipitations exceptionnelles.
Dautres régions encore ont des bilans négatifs,
notamment au centre du continent eurasiatique où les précipitations
sont faibles en hiver et lévaporation forte en été.
Toutes les autres régions du globe ont des bilans annuels
positifs, même si les rythmes saisonniers sont très
différents de l'une à lautre et que lapport
deau ne se fait donc pas de manière identique. Les
régions les plus favorisées sont les régions
tempérées et intertropicales.
Laccès à leau douce nest donc pas
équitable. En cas de déficit saisonnier, les pays
au bilan hydrique annuel positif peuvent en effet toujours avoir
recours de façon temporaire à leurs réserves,
et en particulier à leurs réserves souterraines. En
revanche, dans les régions au bilan hydrique annuel déficitaire,
le recours aux réserves ne peut conduire qu'à leur
épuisement à plus ou moins long terme puisque celles-ci
ne peuvent se reconstituer.
Or cette situation pourrait encore saggraver car les déserts
sétendent : selon une estimation des Nations Unies,
40% des terres émergées du globe seraient touchées
aujourdhui par ce phénomène de désertification.
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