Bien-être
Nanocosmétiques
On trouve depuis peu sur le marché, des crèmes solaires
aux nanoparticules de dioxyde de titane ou d’oxyde de zinc. Ces
composés sont des filtres UV classiques qui, à l’état
de nanoparticules, confèrent aux crèmes l’intérêt
esthétique de ne plus laisser de traces blanches après
application sur la peau. Utilisé à l’état
de simple poudre constituée de particules d’environ 300
nm, les particules de dioxyde de titane ou d’oxyde de zinc qui
réfléchissent la lumière visible, laissent sur
la peau des traces blanches. En réduisant leur taille entre 30
et 50 nm, on supprime ce phénomène, tout en conservant
la réflexion des UV car les propriétés optiques
des particules sont alors modifiées. Certains fabricants parviennent
même à générer des crèmes résistantes
à l’eau, en utilisant des nanoparticules qui, en séchant,
s’agglomèrent en un réseau de nano-plots, semblable
à une feuille de lotus, laissant glisser l’eau en surface.
Les produits de maquillage aux effets "nacrés" ou "lumière"
reposent tout autant sur les propriétés optiques des nanoparticules.
Des crèmes anti-rides vantent les mérites des fullerènes
qui agiraient comme des éponges à radicaux libres. Des
fonds de teint "spécial lissant" contiennent des combinaisons
de nanoparticules de dioxyde de silicium et de dioxyde de zinc, qui
retiennent les enzymes à l’origine de la sécheresse
et de la rugosité de la peau. Même les pâtes dentifrices
contiennent des nanoparticules de fluorure de calcium!
Nanotextiles
Les vêtements, chaussures ou accessoires intègrent aussi
des nanotechnologies leur conférant diverses caractéristiques
fonctionnelles comme l’imperméabilité, l’étanchéité
ou des propriétés anti-taches. Les fibres des nanotextiles
peuvent également diffuser des substances aromatiques. Ainsi,
des nanocontainers encapsulés dans les fibres absorbent les odeurs
ou diffusent des produits antimicrobiens qui réduisent la prolifération
des bactéries. Des nanopoudres céramiques ou des nanocomposites
fibres-polymères entrent dans la composition des apprêts,
rendant les textiles ignifuges, hydrofuges ou autonettoyants. Il est
aussi possible de créer des tissus décoratifs utilisant,
comme pour les cosmétiques, les propriétés optiques
spécifiques des nanoparticules qui sont capables de changer de
couleurs. Il est également possible d’intégrer des
fibres optiques dont la lumière émise va fluctuer en fonction
des variations physiologiques du corps humain (mouvements, battements
cardiaques, variations de température), leur conférant
les propriétés d’un dispositif médical de
surveillance. Des vêtements ou accessoires équipés
de micro-capteurs à infrarouges ou de technologie à base
de puces RFID (Radio Frequence IDentification) sont par ailleurs
déjà disponibles pour de telles applications médicales
: un bracelet intégrant la technologie RFID a été
commercialisé début 2006 à destination des personnes
âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer.