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Quelles sont les incidences des nanoparticules sur la santé et sur l’environnement ?

Toxicité des nanomatériaux pour l'environnement

La dispersion des nanomatériaux dans l'environnement

Les chercheurs savent peu de choses quant aux effets des nanoparticules manufacturées sur l’environnement. En ce qui concerne leur dispersion, plusieurs programmes sont actuellement en cours outre-Atlantique. Si leur résultats ne seront connus qu’en 2007, les scientifiques ont d’ores et déjà pu établir qu’une fois répandues dans l’atmosphère, les nanoparticules sont capables de franchir de grandes distances avant de se re-déposer à terre. Leur devenir dans le sol est en revanche moins connu : quelques études montrent que le déplacement de ces poussières dépend de leur nature et de celle des terrains où elles ont été semées, le fullerène étant, selon elles, la moins mobile des substances testées.
Enfin, des nanoparticules étant susceptibles d’être introduites dans les eaux de surface suite à un déversement accidentel ou après un transport par voie atmosphérique, des recherches ont été menées sur leur capacité à se déplacer dans ce milieu. Elles ont conclu que dans les conditions ordinaires d’acidité, certains de ces matériaux comme le fullerène C60 ont tendance à s’assembler en agrégats ce qui limiterait la distance qu’ils seraient en mesure de parcourir. Par ailleurs, aucune donnée ne serait disponible quant à la capacité de dégradation des nanoparticules du milieu naturel.

Toxicité directe ou indirecte pour les organismes vivants

Les connaissances des scientifiques sur la toxicité directe ou indirecte (due à leur contamination par des polluants) des nanoparticules pour les organismes vivants seraient, elles aussi, parcellaires. Peu de publications concernent la flore, la presque totalité des travaux existants ayant porté sur la faune. Mais, impliquant seulement trois équipes à travers le monde, ces études menées sur des poissons, une espèce de crustacé et des bactéries auraient donné des résultats contradictoires. Certains des tests concluant à une mortalité, d’autres à un effet nul des nanoparticules manufacturées.