Logo image de fond
La lettre d'info des Instituts du CNRS
Flèche gauche Édition du 13/04/2010 Flèche droite
En direct des labos
Cliquez-ici si la lettre ne s'affiche pas correctement.

Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.

Institut des sciences biologiques (INSB)

Les cellules vivantes peuvent aussi transmettre l'information antigénique au système immunitaire

Vignette

Les cellules dendritiques sont chargées de présenter les antigènes au système immunitaire, ce qui a pour effet de déclencher les réponses protectrices qui en sont associées. Alors que le transfert de l’information antigénique semblait optimal avec des cellules mortes, des chercheurs de l’Institut Cochin (UMR8104 CNRS, Paris), dans un article publié dans Blood First Edition le 22 mars 2010, viennent de démontrer que les cellules vivantes peuvent également assurer cette fonction.

Mimivirus a plus de gènes que prévu !

Vignette

Le virus géant Mimivirus, dont le génome était, avec plus de 900 gènes, le plus grand génome viral jamais décrit, se révèle encore plus complexe qu’on l’imaginait. C’est un des résultats de l’étude publiée dans la revue Genome Research le 1er avril 2010 par le laboratoire Information Génomique et Structurale (UPR2589 CNRS, Marseille) qui décrit la première analyse d’un cycle de réplication virale grâce au séquençage à très haut débit. En plus de confirmer la présence des 910 gènes déjà prédits, cette nouvelle approche a permis d’en découvrir 75 supplémentaires, dont 26 ARN messagers non traduits, jusqu’ici rarement rencontrés chez les virus. Cette étude a également permis d’identifier un nouveau type de promoteur que Mimivirus partage avec son parasite, le virophage « Sputnik ».

Institut de chimie (INC)

La biopile la plus puissante jamais réalisée

Vignette

Après avoir réalisé une biopile capable de produire de l’électricité à partir de la photosynthèse d’un cactus, des chercheurs du Centre de recherche Paul Pascal du CNRS (CRPP) viennent de mettre au point la plus puissante et la plus petite biopile jamais réalisée. Deux équipes pilotées par Nicolas Mano et Philippe Poulin ont réussi le passage de biopiles produisant jusqu’à présent entre 1μW/cm² et 50 μW/cm², à 740 μW/cm² grâce à l’élaboration d’électrodes innovantes. Ces recherches représentent un grand pas dans la perspective d’intégration de biopiles à des dispositifs notamment thérapeutiques. Ces résultats sont publiés dans la revue Nature Communications le 12 avril 2010.

Institut écologie et environnement (INEE)

Les retrouvailles avec les luths

Vignette

Sept scientifiques sont arrivés le 10 mars à Awala-Yalimapo. Habitués de la plage des Hattes ils viennent chaque année depuis 2004 observer les tortues luths. Cette fois-ci ils attendent le retour de tortues marquées en 2008 : des retrouvailles qui leur permettront enfin de faire un véritable bond dans la connaissance de ces animaux marins.

Institut de physique (INP)

Comment les nanotubes de carbone conduisent-ils le courant et quel est le rôle du support ?

Vignette

Les nanotubes de carbone sont de longs tuyaux de diamètre nanométrique qui peuvent conduire le courant électrique. Selon la structure de leur paroi, ils se comportent soit comme des matériaux conducteurs, soit comme des semiconducteurs. Jusqu’à présent, la caractérisation de ces propriétés de conduction par des moyens optiques ou électroniques conduisait à des mesures contradictoires. En mesurant les propriétés électroniques de fagots de nanotubes par microscopie à effet tunnel, des physiciens du laboratoire Matériaux et Phénomènes Quantiques (CNRS/ Univ. Paris Diderot) en collaboration avec le laboratoire d’Etude des Microstructures (CNRS / ONERA) et le laboratoire de Photonique Quantique et Moléculaire (CNRS / ENS Cachan), ont montré que ce désaccord apparent provient notamment du fait que ,dans les mesures par des moyens électroniques, les nanotubes reposent sur un substrat métallique alors que ce n’est pas le cas pour les mesures optiques.

Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3)

Une étoile fugueuse à l'origine du système solaire ?

Vignette

Comment expliquer la présence de noyaux radioactifs d’aluminium 26 (26Al) dans le disque protoplanétaire du jeune système solaire ? D’après des physiciens du CNRS-IN2P3, ce radionucléide aurait été produit par une étoile Wolf-Rayet isolée, dont l’explosion finale en supernova aurait provoqué l’effondrement gravitationnel d’une nébuleuse de gaz à l’origine de la formation du Soleil. Ces travaux ont été publiés dans la revue Astrophysical Journal Letters.

Agata, un spectromètre révolutionnaire pour étudier les états extrêmes de la matière nucléaire

Vignette

Le démonstrateur d’Agata, un spectromètre gamma de nouvelle génération qui permettra de percer les mystères de la structure nucléaire, a été inauguré le 9 avril 2010 au Laboratoire national de Legnaro – LNL (INFN) en Italie. Le CNRS/IN2P3 et le CEA sont fortement impliqués dans la construction d’Agata dont la technologie et les performances seront sans précédent : la sensibilité de détection de ce spectromètre, beaucoup plus élevée que dans les appareillages actuels, ouvrira des perspectives nouvelles pour les expériences d’étude des noyaux exotiques utilisant des faisceaux d’ions radioactifs ou encore dans le domaine de l’imagerie médicale.

Institut national des sciences de l'Univers (INSU)

Propagation ultra-rapide de la dorsale de Sheba vers le point chaud des Afars

Vignette

Le Golfe de d'Aden est une des régions du monde parmi les plus captivantes pour les spécialistes des géosciences. Il s'y produit un phénomène unique, une ouverture océanique qui s'est propagée d'Est en Ouest, séparant l'Arabie de l'Afrique. Comment s'est-elle produite ? A quelle vitesse ? En combien de temps ? Les campagnes océanographiques menées ces dernières années dans le golfe d'Aden par une équipe internationale sous la direction de chercheurs de l'iSTeP* (INSU-CNRS, UPMC) et du Laboratoire de géologie de l'ENS (INSU-CNRS, ENS) à bord des navires d'IFREMER, de l'IPEV et du SHOM, ont permis de répondre à ces questions. Elles ont révélé l'extrême rapidité de la propagation de la dorsale Sheba dans le golfe d'Aden. Cette propagation, guidée par le point chaud des Afars, est passive et résulte de la rotation des plaques Arabie et Afrique. Un schéma qui peut également s'appliquer à l'histoire de l'Atlantique. Pour les auteurs, la propagation des dorsales résulte de l'écartement des plaques tectoniques et de la fragmentation des continents plutôt qu'elle ne le provoque. Cette étude est en cours de publication dans la revue Journal of Geophysical Research.

Surrection, érosion, comment naissent les montagnes ?

Vignette

Si la tectonique des plaques a permis de bien comprendre les différents contextes géodynamiques à l'origine de la surrection des chaînes de montagnes, la mise en évidence des processus à l'oeuvre au sein même des chaînes en formation reste difficilement accessible sans une modélisation adaptée. Les modèles analogiques développés par Jacques Malavieille chercheur à Géosciences Montpellier (INSU-CNRS, Université de Montpellier 2) ont permis d'identifier les principaux, en particulier l'impact de l'érosion sur la dynamique du soulèvement. Dans un article de synthèse paru dans la revue américaine GSA Today, il fait le point sur les processus à l'oeuvre et nous éclaire sur quelques aspects de la formation de trois chaînes emblématiques les Alpes, Taïwan et la Montagne Noire.
 

Directeur de la publication: Alain Fuchs
Directeur de la rédaction : Marie-Hélène Beauvais
Responsable éditorial : Julien Guillaume
Comité éditorial : Christophe Cartier Dit Moulin, Martine Hasler (INC); Karine Baligand (INEE); Jean-Michel Courty, Catherine Dematteis, Karine Penalba (INP); Elise Janvresse, Karine Penalba (INSMI);Christina Cantrel (IN2P3); Valérie Lemarchandel (INSB); Armelle Leclerc, Sandrine Clérisse (INSHS); Arlette Goupy (INSIS); Christiane Grappin, Philippe Chauvin, Dominique Armand (INSU)