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La lettre d'info des Instituts du CNRS
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En direct des labos
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Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.

Institut des sciences biologiques (INSB)

La méduse Clytia, une championne de la régénération

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Qu’arrive-t-il à une méduse taillée en pièce par un prédateur ? Une étude, parue dans la revue eLife, décrypte les mécanismes cellulaires et moléculaires permettant à une méduse découpée en morceaux de régénérer autant de petites méduses en un temps record, de quelques heures à quelques jours. L'étude met en évidence un rôle insoupçonné et essentiel des tensions cellulaires et des fibres musculaires dans ce processus.

Ribonucléases enfin capturées en position de maturation sur le ribosome

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Chez la bactérie Bacillus subtilis, les étapes finales de maturation des deux ARN ribosomiques de la grande sous-unité du ribosome sont catalysées par des ribonucléases, Mini-III et la RNase M5, capables de cliver des régions double-brin de l’ARN. Les scientifiques ont réussi à visualiser ces ribonucléases sur le point de cliver leur ARNr cible sur la sous-unité 50S du ribosome en développant une stratégie originale de quantification utilisant la cryo-microscopie électronique. Ces travaux sont publiés dans la revue Molecular Cell.

Quand le sucre éteint l’inflammation dans le macrophage

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Cette étude montre que, dans le macrophage, le LPS (agent pro-inflammatoire présent à la surface des bactéries gram négatif) induit une augmentation générale de la O-GlcNA glycosylation des protéines, un mécanisme de régulation de l’activité des protéines en fonction de l’état nutritionnel. Cette augmentation constitue un mécanisme de rétrocontrôle négatif permettant de limiter les processus inflammatoires induits par le LPS. Ces résultats sont publiés dans la revue The Journal of Immunology.

Qu'est-ce qui fait de la thiénoguanosine une sonde ADN fluorescente exceptionnelle ?

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La thiénoguanosine est un analogue hautement fluorescent de la guanosine (qui compose notamment les acides nucléiques), capable de substituer parfaitement et suivre sélectivement la conformation et la dynamique d'une guanosine donnée dans un ADN. Une publication parue dans la revue Journal of the American Chemical Society révèle les mécanismes photophysiques à l’origine de ses propriétés fluorescentes exceptionnelles dans l’ADN. Cette compréhension est cruciale pour exploiter tout le potentiel de ce nucléoside fluorescent et développer ses applications futures. 

Comment un virus émergent reprogramme la cellule pour faciliter sa propre reproduction

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Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est transmis par les tiques du genre Hyalomma, présentes dans de nombreuses régions du monde dont l’Europe du Sud. Ce virus émergent provoque le décès des personnes infectées dans près de 30% des cas et il n’existe ni vaccin ni traitement pour s’en prémunir. Dans cette étude, publiée dans la revue PLoS Pathogens, les scientifiques identifient la protéine GP38 comme le chef d’orchestre de l’assemblage des particules virales, en faisant une cible de choix pour de futurs traitements.

Institut de chimie (INC)

Soft-mécanochimie dans un élastomère 3D

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La soft-mécanochimie, directement inspirée de la nature, vise à développer des systèmes capables de traduire une force mécanique en une réponse physico-chimique réversible. Des chercheurs ont mis au point un élastomère 3D basé sur ce principe. Ces travaux, publiés dans la revue Angewandte Chemie International Edition, ouvrent la voie vers la conception de matériaux innovants dont certaines propriétés pourraient être contrôlées par un simple étirement.

Le diamant colloïdal enfin atteint

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Le diamant colloïdal fait rêver nombre de chercheurs depuis plus de trente ans. Une telle structure, formée par l’auto-assemblage de minuscules billes, permettrait d’utiliser la lumière comme on utilise les électrons en informatique. Bien que l’idée existe depuis longtemps, personne n’était parvenu jusqu’ici à la produire de façon stable et peu coûteuse. Des travaux réalisés à l’université de New York auxquels ont participé des chercheurs de l’université de Sungkyunkwan (Corée du Sud) et du CNRS ont permis de relever ce défi. Cette découverte, parue dans la revue Nature, pourrait ouvrir la voie vers des circuits optiques performants très recherchés pour les ordinateurs, des nouveaux lasers ou des filtres de lumière.

Des nanopérovskites moulées sur du savon pour produire de la lumière polarisée

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Quand une onde lumineuse se propage en ligne droite, elle oscille perpendiculairement à sa direction de propagation. Quand ces oscillations sont toutes orientées de la même façon, on parle de polarisation linéaire ou circulaire (CPL) de la lumière. Des scientifiques ont synthétisé un nouveau convertisseur de lumière naturelle en CPL, grâce à un « savon », ou molécule tensioactive, qui s’organise en escalier. Ce dernier est utilisé pour créer des nano-objets hélicoïdaux en silice, sur lesquels sont greffés des nanocristaux de pérovskite. Ces travaux sont publiés dans la revue ACS NanoLetters, ce système versatile ne demande que trois composants et est rapide à préparer.

Institut écologie et environnement (INEE)

Massacre à l’Âge du fer

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Les exemples de violences interpersonnelles dans les contextes pré- et protohistoriques européens sont rares. Une équipe internationale vient de publier une étude ostéologique et archéologique détaillée dans la revue Antiquity. Ils y relatent le degré de violence des affrontements (meurtres, incendies) entre des communautés locales du nord de la péninsule ibérique au cours de l’Âge du fer entre 350 et 200 avant notre ère.

Des crapauds qui s’hybrident avec des chromosomes sexuels différents

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Une étude menée en France montre que deux espèces de crapauds communs proches ayant des chromosomes sexuels différents parviennent encore à s’hybrider. Néanmoins, les génomes ont du mal à se mélanger et leur transition géographique, localisée dans le sud de l’Isère, reste très étroite, suggérant des incompatibilités fortes qui génèrent un degré élevé d'isolement reproducteur. Cette étude, parue dans Evolution Letters, met en lumière le rôle potentiel des chromosomes sexuels sur la formation de nouvelles espèces.

La dernière pièce du puzzle : les chromosomes Y des Néandertaliens et des Dénisoviens désormais séquencés

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Une équipe de recherche internationale a déterminé les séquences du chromosome Y de trois Néandertaliens et de deux Dénisoviens. Ils fournissent notamment de nouvelles preuves d'un flux ancien de gènes des premiers humains modernes vers les Néandertaliens. Selon ces données, ces derniers ont peut-être bénéficié de ces interactions car le flux génique a entraîné le remplacement complet des chromosomes Y d'origine néandertalienne par leurs homologues humains modernes. Les résultats de ces travaux sont parus dans la revue Science.

Quels efforts de protection pour les écosystèmes insulaires de la planète ?

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La  biodiversité des îles étant souvent la seule richesse de ces territoires isolés, mieux la protéger est une priorité pour l’adaptation des systèmes insulaires aux changements environnementaux. En constituant une base de données mondiale pour 2 323 îles habitées, des scientifiques montrent dans Nature Communications que 50 % de ces îles n’ont aucune aire protégée. Cette absence de protection dépend à la fois du climat, de la diversité culturelle, de la densité humaine et du niveau de développement.

Un dispositif breveté pour mesurer l’ancrage de la végétation herbacée

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La capacité des végétaux à résister aux contraintes mécaniques constitue un facteur déterminant pour le maintien des communautés végétales dans les écosystèmes contraints mécaniquement (fortement pentu, soumis à une érosion ou instabilité du substrat) ou soumis à des perturbations (tempête, crues, vagues). Concevoir un outil qui mesure l’ancrage de la végétation dans le sol ouvre donc de nombreuses perspectives pour étudier le fonctionnement mécanique du compartiment racinaire des végétaux herbacés.

Institut des sciences de l'information et de leurs interactions (INS2I)

Pierre Senellart : pour une meilleure extraction et mise en contexte des résultats scientifiques

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Spécialiste de l’extraction et de la gestion de données sur le web, Pierre Senellart s’attaque à présent aux publications scientifiques. Il a ainsi été nommé pour cinq ans membre de l’Institut universitaire de France afin de développer des solutions pour traiter ces textes directement au niveau des démonstrations mathématiques qu’ils utilisent et des résultats qu’ils présentent. Les liens entre les différents articles seraient ainsi plus faciles à remonter.

Au moins la moitié des réseaux sur l’Internet menacée par l’usurpation d’identité

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Une méthode originale permettant d’identifier les réseaux potentiellement vulnérables à certains types de cyber-attaques a été mise au point au Laboratoire d’informatique de Grenoble.

Institut des sciences de l'ingénierie et des systèmes (INSIS)

Des avancées dans l’imagerie du système cardiovasculaire

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Des scientifiques améliorent une technique d’imagerie médicale, permettant ainsi d’observer le système cardiovasculaire pendant de plus longues durées.

Covid-19 : La perfusion des poumons passée au scanner

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Des scientifiques du laboratoire Creatis et des Hospices civils de Lyon révèlent des atteintes des micro-vaisseaux du poumon lors d’une infection pulmonaire au SARS-COV-2 à l'aide d'un scanner spectral permettant l'analyse spécifique de la perfusion pulmonaire.

Institut national des sciences mathématiques et de leurs interactions (INSMI)

MODCOV19 : un point d’étape

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La plateforme MODCOV19 vise à réunir la communauté scientifique autour d’une thématique : la modélisation en temps d’épidémie. Elle est à la fois à l’écoute des chercheurs et chercheuses pour valoriser les travaux autour de la modélisation en temps d’épidémie mais aussi des institutions pour relayer les besoins de modélisation auprès de la communauté scientifique.

Institut national des sciences de l'Univers (INSU)

Le climat des 15 derniers millions d’années piloté par l’émersion des îles d’Asie du Sud-Est

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Depuis 1850, les rejets anthropiques de gaz à effet de serre entrainent un réchauffement global de la planète pour les siècles à venir. Mais avant la période industrielle, la Terre avait tendance à se refroidir depuis 15 millions d’années. Des scientifiques ont découvert que ce refroidissement était en grande partie lié à l’émersion des îles d’Asie du Sud-Est. En sortant de l’eau, elles font affleurer des roches très gourmandes en CO2 qui font diminuer le niveau global de CO2 de la planète. Il est même probable que la glaciation arctique ne se serait jamais produite sans l’émergence de ces roches.

Apogée dévoile les étoiles les plus froides du centre galactique

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En utilisant les dernières observations réalisées dans l’hémisphère Sud (Las Campanas, Chili), l’instrument Apogée a pu pénétrer dans les régions les plus obscures de notre galaxie : le centre galactique entouré de son disque stellaire nucléaire. Apogée révèle pour la première fois des spectres à haute résolution de supergéantes rouges et d’étoiles de la branche asymptotique des géantes, traceurs d’une population jeune et d’âge intermédiaire du centre galactique. Ces spectres permettent d’affirmer que ces deux classes d’étoiles sont les plus froides du centre galactique.

Stabilité surprenante des concentrations de CO2 anthropique dans les eaux de fond de l’océan Austral

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L’océan Austral accumule à lui seul environ 40 % de la totalité du CO2 d’origine anthropique accumulé dans l’océan global. À partir des observations régulières effectuées dans le cadre du Service d’observation OISO et d’observations historiques, des chercheurs ont observé que si les concentrations de CO2 dans les eaux antarctiques de fond avaient bien augmenté en moyenne au cours des 40 dernières années, elles connaissaient néanmoins une relative stabilité sur la dernière décennie (2010-2018).

Changements environnementaux passés en mer de Chine du Sud

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Des chercheurs ont étudié les changements environnementaux passés en mer de Chine du Sud en analysant les archives que sont les énormes masses de sédiments continentaux délivrés dans cette mer par les grands fleuves et rivières de montagne. Ils montrent que la provenance des sédiments qui se sont déposés est d'autant plus lointaine que la hauteur du niveau de la mer, à l'époque de leur dépôt, était élevée. Leurs résultats indiquent également que la circulation profonde en mer de Chine du Sud est liée à l’évolution de la circulation globale et a participé aux variations du cycle global du carbone.

Un trou d’ozone bien installé en septembre 2020 !

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Les conditions météorologiques de septembre 2020 ont entraîné une diminution d’ozone significative en Antarctique au cours de ces dernières semaines. Les observations satellitaires du sondeur IASI montrent qu’il s’agit de la deuxième plus forte diminution observée depuis 15 ans, son amplitude étant égale ou juste inférieure à celle de 2015. Ce phénomène s’explique par un « hiver stratosphérique » très froid et persistant.

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Comité éditorial : Christophe Cartier Dit Moulin, Stéphanie Younès, Anne-Valérie Foillard-Ruzette (INC) ; Floriane Vidal, Elodie Vignier (INEE) ; Marine Charlet-Lambert, Jean-Michel Courty, Pascale Roubin, Marie Signoret (INP) ; Pétronille Danchin, Emmanuel Royer (INSMI) ; Emmanuel Jullien, Perrine Royole-Degieux (IN2P3) ; Carole Mainguy, Aurélie Meilhon, Pierre Netter, Conceicao Silva (INSB) ; Armelle Leclerc, Nacira Oualli (INSHS) ; Chloé Rimailho, Chloé Rocheleux (INSIS) ; Célia Esnoult, Laure Thiébault (INS2I) ; Dominique Armand, Anne Brès, Marie Perez (INSU).