VI.4 Fonctions écologiques En dépit des efforts accomplis, la connaissance du fonctionnement des écosystèmes marins reste encore à affiner sur de nombreux points. Une première approche consiste à aborder les communautés marines sous l’angle de la diversité de leurs fonctions écologiques ; ceci passe notamment par l’analyse de l’ensemble des traits biologiques des espèces. Une deuxième voie d’étude est celle des grandes fonctions, en particulier trophiques ou géochimiques. Sur ce point, les enjeux actuels sont surtout liés à la compréhension des effets, sur ces fonctions, des changements globaux où l’exploitation des ressources. Etablir les règles générales de réaction des grandes fonctions aux pressions devient indispensable, y compris dans le cadre de la Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin qui stipule qu’un des descripteurs d’état des écosystèmes est le « réseau trophique ». Cette recherche d’indicateurs de santé des écosystèmes liés à leur fonctionnement doit aussi être mise en relation avec leur capacité de résilience. VI.4.1 Diversité fonctionnelle des communautés La dynamique de la biodiversité ne se réduit pas aux variations du nombre d’espèces présentes, à leur identité, ou à leur distribution spatio-temporelle, quel que puisse être par ailleurs l’intérêt de ces paramètres. Si l’ambition est d’appréhender toutes les facettes de cette dynamique, il faut également comprendre comment la diversité, depuis celle des gènes à celle des espèces, contribue au fonctionnement des écosystèmes et à la diversité de ces fonctionnements. Ce niveau d’intégration est un passage obligé pour apprécier comment les écosystèmes répondent aux multiples pressions naturelles ou anthropiques qu’ils subissent. La diversité fonctionnelle de l’ensemble des espèces présentes dans un écosystème s’apprécie comme la mesure de la diversité des valeurs des traits individuels qui influencent le fonctionnement de cet écosystème. Mesurer la diversité fonctionnelle est un enjeu à la fois pour le scientifique et le gestionnaire : • pour le scientifique afin de définir la nature du lien entre diversité spécifique (ou infra-spécifique) et fonctionnement des écosystèmes ; • pour le gestionnaire afin de replacer dans une démarche écosystémique les mesures de gestion prises. 105 prospective de l’institut ecologie et environnement du cnrs
prospectivemer2013
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