Page 109

prospectivemer2013

par les traits biologiques requiert un effort important pour établir les relations entre traits biologiques et environnement, encore très largement méconnues pour le milieu marin. Le succès d’une telle méthode soulève la question de la persistance des traits au cours du temps alors que différentes études ont montré que certains traits biologiques variaient pour une même espèce en fonction des conditions environnementales ou en réponse à certaines pressions anthropiques telle que la surexploidéterminer VI.4.2 Interactions éco-géo-chimiques Dans les fonctions écosystémiques, les composantes biologiques sont étroitement liées aux composantes abiotiques, c’est-à-dire aux propriétés physiques et chimiques de l’environnement. Ces propriétés influent sur les organismes et sur leurs relations et sont en retour elles-mêmes modulées par le vivant. Evaluer les services écosystémiques et prédire la réponse des écosystèmes marins aux perturbations directes ou indirectes nécessitent de mieux prendre en compte ces interactions complexes à différents niveaux d’organisation du vivant, gène, organisme, communautés, écosystèmes. Par exemple, la nature physique et la composition de la matière organique transportée et déposée sur les fonds marins, vont tation des ressources (voir le chapitre V cidessus à propos de la plasticité des réponses physiologiques). La mise en oeuvre d’une telle approche passera par la mise en place de grandes bases de données résumant l’ensemble des connaissances acquises sur le rôle fonctionnel des espèces marines. Les fonctions traitées devront être très larges et concerner aussi bien la production, la consommation, etc. que leur lien avec les cycles de différents éléments. sa disponibilité pour les communautés benthiques et les transferts d’énergie entre compartiments. Ce couplage concerne évidemment les écosystèmes pélagiques et benthiques, mais aussi l’interface entre écosystèmes terrestres et marins comme les zones sous influence de grands fleuves. Ce type d’approche intégrée des composantes biotiques et abiotiques de l’environnement, développée pour les écosystèmes terrestres et particulièrement les sols, doit pouvoir être déclinée sur des écosystèmes marins, tant pour répondre aux questions concernant la dynamique naturelle des écosystèmes et leur stabilité face à des perturbations, que pour comprendre leur influence retour sur ces perturbations. 107


prospectivemer2013
To see the actual publication please follow the link above