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prospective mer I.1 L’intégration Terre-Mer La compréhension d’un grand nombre de crises environnementales, la prédiction du devenir des systèmes marins côtiers, la préservation de la biodiversité et des services rendus passent par une meilleure compréhension du fonctionnement du continuum terre-mer2 et de ses interfaces. Les très grands enjeux de différentes natures qui sont associés à ces écosystèmes d’interface sont reconnus, mais les connaissances en sont encore fragmentaires et ne sont pas toujours en mesure de fournir des aides satisfaisantes pour assurer leur durabilité en regard des pressions anthropiques subies et à venir (voir aussi les chapitres VI et VI). En termes d’organisation de la science, il s’agit d’encourager l’interdisciplinarité et d’accroître les interfaces avec les différents acteurs et usagers (société sensu lato qui est en attente de plus en plus pressante de réponses scientifiques). Au sein de l’INE, ce sont l’ensemble des piliers de compétences (écologie, évolution, interactions hommes-milieux) qui peuvent contribuer à cette organisation. La transition terre-mer est aussi un champ scientifique où l’un des objectifs de l’INE « rapprocher les connaissances de l’action » prend une résonnance particulière car la question de l’exploitation des ressources et le poids grandissant de l’aquaculture côtière dans la production de protéines, mais aussi celle de la production d’énergie impliquent le développement de recherches en amont et en aval des procédés utilisés. Plus spécifiquement, une attention particulière pourra être apportée aux items qui suivent. l Les spécificités biologiques et les capacités adaptatives des organismes, des populations et des communautés qui vivent aux interfaces : quels en sont les mécanismes et les limites ? l Les réponses des composantes des systèmes écologiques à la multiplicité et l’ampleur des pressions d’origine locale et globale : comment l’écologie expérimentale peut-elle contribuer à déconvoluer versus reconstituer ces pressions multiples pour en comprendre les effets ? l Les conséquences de l’artificialisation (ports, aménagements littoraux, éoliennes offshores…) et des mesures de conservation ou de protection : comment évaluer les effets positifs comme négatifs de ces deux processus pour les articuler au mieux ? l Les rôles de l’hétérogénéité, de la variabilité, de la complexité des environnements littoraux dans les capacités de résistance et de résilience des systèmes biologiques et socio-écologiques et de leurs composantes : quels sont les processus à l’oeuvre et les modèles conceptuels/numériques sous-jacents ? l L’identification et l’étude des propriétés des systèmes fragiles (e.g. îles) et des systèmes plus résilients (e.g. lagunes) : quels indicateurs pertinents proposer ? l Qualifier et surtout quantifier les interactions et rétroactions entre les systèmes continentaux, côtiers et hauturiers : quelles sont les échelles pertinentes et les modèles associés à développer en priorité ? 10 2 - Le domaine spatial considéré s’étend de la partie inférieure des bassins versants (grand fleuves) et les rivières côtières jusqu’à la zone d’influence directe des milieux terrestres en mer (e.g. ruissellements, aérosols), parfois matérialisée par le rebord du plateau continental.


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