Contextes remarquables prospective de l’institut ecologie et environnement du cnrs 145 VIII Coordinateur : Bruno David Contributeurs : Robert Chenorkian - Pierre Chevaldonné - Virginie Duvat-Magnan - Jean-Pierre Féral - Nadine Le Bris - Tarik Méziane - David Mouillot - Serge Planes - Eric Thiebaut - Marc Troussellier VIII.1 L’interface littorale Le littoral et le domaine côtier représentent un enjeu scientifique d’une très grande importance aussi bien pour des aspects de recherche fondamentale que pour des opérations plus finalisées. Par nature et par situation le littoral est complexe et son étude requiert l’apport de nombreuses disciplines. En effet, en tant qu’objet qui englobe le proche continent et la zone côtière marine, le littoral est par essence une interface naturelle, mais le littoral est également dans de nombreux endroits, une interface érigée entre systèmes naturels et anthropisation intense. • Interface qui est le lieu des transferts continent-océan et des échanges entre ces deux mondes. • Interface qui est une mosaïque compliquée avec des zones spécifiques diversifiées comme les embouchures des grands fleuves (estuaires et deltas), les lagunes et zones humides, les baies ou golfes plus ou moins fermés… • Sur le plan biologique, interface qui suppose des adaptations très spéciales à des conditions changeantes : adaptations à des stress hydriques ou salins pour la partie continentale, adaptation à des phases d’émersion, à des sursalures ou dessalures temporaires, à des variations de la teneur en oxygène, en nutriments, en charge particulaire, en contaminants… pour la partie marine. • Interface où l’homme est beaucoup plus qu’une simple variable forçante du système. C’est ce qui amène à considérer le littoral comme un nouveau biome dans lequel l’homme est élément déterminant, « fondateur » de nouveaux équilibres. L’homme s’est constitué comme médiateur de l’interface entre le mer et la terre qu’il altère totalement : ports, villes, industries, aménagements divers, apports volontaires ou involontaires, biotiques et abiotiques, présents et passés. Rien, dans les compositions de ces écosystèmes comme dans les processus qui s’y déroulent n’est plus « naturel ».
prospectivemer2013
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