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Identifié comme devant faire l’objet de recherches prioritaires (prospective de l’INE à Rennes en mai 2009 ou prospectives SIC 2007 et OA 2011 de l’INSU, « Programme mer » de l’AllEnvi en 2012), le littoral constitue assurément un chantier pertinent pour les sciences de l’environnement au sens large, de même qu’un enjeu de connaissances pour l’ensemble des acteurs et des décideurs des régions littorales et côtières. L’urbanisation côtière et l’émergence de systèmes socio-écologiques littoraux extrêmement anthropisés doivent être au coeur de l’effort de recherche. Sur des questions touchant à la dynamique des environnements et de la biodiversité, à l’ingénierie écologique, aux maladies émergentes, aux risques naturels et technologiques, aux conflits d’usages, à la conservation des espaces naturels, à la gouvernance des territoires, etc. VIII.1.1 Questions générales Les systèmes littoraux et côtiers (y compris les plates-formes continentales), à l’interface continent-océan, sont le siège de nombreux transferts et échanges entre milieux différents (e.g. le transfert particulaire de matière érodée des continents, par les vents ou les fleuves, puis l’eau de mer à différentes profondeurs, ou encore les arrivées en mer d’éléments dissous, y compris des polluants divers). La « confrontation  » entre ces milieux génère des processus physiques, chimiques, et biologiques complexes, qui sont aussi les médiateurs des transferts, c’est-à-dire du passage d’éléments chimiques d’un milieu vers l’autre. Comprendre ce qui gouverne mécanismes et flux requiert la mise en oeuvre de recherches pluridisciplinaires intégrées très poussées. Les modifications climatiques (précipitations, températures), les modes d’usages des sols modifient qualitativement et quantitativement les flux issus des bassins versants vers la zone côtière, impactant les régimes hydrosédimentaires et la qualité des eaux, modifiant dès lors de façon significative les habitats (petits fonds, baies, estuaires, deltas), les réseaux trophiques, et affectant dès lors la biodiversité et les ressources. Les processus en jeu sont à la frontière de ce que nous connaissons aujourd’hui. Si nous ne les décodons pas, les modèles cherchant à décrire le « système terre-océan », à l’échelle régionale comme globale, ainsi que la compréhension de l’impact sur les écosystèmes des apports anthropiques, resteront limités. A l’échelle de la planète, les littoraux comptent parmi les milieux présentant les plus grands enjeux en matière de conservation de la biodi- 146 prospective mer


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