prospective mer née ou constituent des habitats uniques comme la posidonie. Cette biodiversité est très inégalement répartie spatialement avec quelques « point chaud » au nord-ouest de la Méditerranée et des zones de plus faible richesse spécifique comme le sud-est (Figure VI.9). En contrepoint à cette diversité, la Méditerranée est la mer où les espèces introduites (via Suez ou la conchyliculture) sont les plus abondantes au monde, avec un taux d’invasives relativement élevé. La mer Méditerranée est aussi l’un des espaces maritimes où l’action de l’homme est la plus marquée avec une forte pression de pêche, une forte densité de population (175 millions d’habitants sur l’ensemble du pourtour méditerranéen et 350 millions de touristes par an), une pollution sans cesse grandissante et une température moyenne qui devrait augmenter (+3,1°C en moyenne d’ici 2100). Plus précisément, les impacts sur les systèmes côtiers sont les plus importants dans les zones les plus anthropisées. La pêche concentre ses impacts sur le nord et l’ouest du bassin. Les nuisances liées au trafic maritime sont évidemment localisées sur les routes de navigation en pleine mer et proche des ports de commerce importants. Le changement global, à travers l’augmentation de température devrait être plus prononcé dans le sud et l’est du bassin. La mer Méditerranée est devenue une région prioritaire dans un contexte planétaire de prise de conscience de la nécessité de protéger les espèces. Ainsi, plus d’une centaine d’aires marines protégées (AMP) y ont été créées depuis les années 1960. Cependant elles Figure VI.9. Patrons spatiaux de biodiversité de plusieurs groupes d’espèces en Méditerranée exprimés en pourcentage de chaque groupe (colonne de gauche) et patrons spatiaux des menaces exprimés en pourcentage des valeurs maximales observées (colonne de droite) ; (d’après Coll et al. 2012). 168
prospectivemer2013
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