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prospective mer 172 au large des côtes bretonnes et normandes. Le développement de ces nouvelles activités contribuera largement à l’artificialisation des milieux et soulève de nombreuses interrogations quant à leur incidence sur le fonctionnement des écosystèmes et la dynamique de la biodiversité. Nouveaux éléments dans le paysage marin côtier, elles peuvent ainsi servir de points d’entrée privilégiés des espèces invasives et moduler les patrons de connectivité, favorisant ou non la colonisation de nouveaux habitats par certaines espèces. Outre une fragmentation des habitats naturels ainsi qu’une artificialisation des milieux, l’anthropisation croissante de la zone littorale est à l’origine de conflits d’usages multiples sur des surfaces réduites auxquels s’ajoute une politique volontaire de développement d’aires marines protégées. De tels conflits d’usage sont en train d’émerger dans la région, contrairement à d’autres secteurs comme la Méditerranée où ils l’ont fait depuis longtemps. Améliorer nos connaissances du fonctionnement et de l’évolution du socio-écosystème côtier tout en capitalisant sur l’expérience acquise en Méditerranée est devenu ainsi une nécessité absolue qui trouve toute sa justification en Manche. A l’échelle de l’Institut, les recherches sur cette zone peuvent bénéficier du support de plusieurs unités majeures de l’INEE, disposant entre autres de longues séries d’observations ou de données historiques sur la distribution de la biodiversité infra-spécifique ou spécifique, de moyens à la mer substantiels, et pouvant désormais s’appuyer sur le Labex Mer à Brest et la création toute récente d’une Zone atelier en Mer d’Iroise.


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