Prosp Mer chap2-4 HD

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19 Des personnels dédiés (observation, suivi et inventaires) sont indispensables. Ces tâches impliquent le maintien de professionnels détenant des capacités d’études sur le terrain ainsi que dans le domaine de l’expertise taxonomique. Elles impliquent aussi le soutien actif du CNRS à de grandes infrastructures comme les collections d’histoire naturelle et les stations marines, dont plusieurs demeurent ou sont en passe de devenir orphelines d’experts en dépit de leur qualité internationale. Une solution ambitieuse serait de mettre en place, à l’instar de ce qui existe dans le domaine des sciences de l’univers avec le corps des astronomes et physiciens, un corps spécialement affecté aux questions de suivi de la biodiversité et des écosystèmes tant terrestres que marins. Au même titre que pour les communautés scientifiques des autres organismes, les équipes marines de l’INE ont besoin de pouvoir disposer de moyens (personnels et équipements) d’accès aux écosystèmes marins (plongée scientifique, navires côtiers et hauturiers) et aux développements technologiques associés (e.g. ROV , AUV, capteurs, enregistreurs…). Les flottes océanographiques françaises hauturières et côtières devraient être davantage sollicitées pour des campagnes pluridisciplinaires de façon à apporter des données simultanées sur les différentes composantes des systèmes et sur leur fonctionnement, mais aussi à continuer de favoriser le développement de thématiques d’interface entre disciplines. Compte tenu des pressions croissantes sur les systèmes littoraux et côtiers, il est essentiel que la recherche en écologie bénéficie d’un accès élargi à ces moyens, indépendamment des missions purement océanographiques de la flotte côtière. La création de l’UMS Flotte Océanographique Française à laquelle l’INE participe (comité de direction) aux côtés de l’Ifremer, de l’INSU et de l’IPEV devrait favoriser cette évolution. La question du développement des moyens expérimentaux est récurrente. Les besoins existent à différentes échelles, du nano- au macrocosme, jusqu’aux sites d’expérimentation en écologie qui permettent de centraliser sur un ensemble d’écosystèmes interconnectés des approches expérimentales. La plupart des infrastructures expérimentales en écologie benthique restent à développer, de même que les dispositifs entièrement régulés de type ECOTRON . Des équipements lourds permettant d’instrumenter des sites naturels, en zone littorale à l’interface terre-mer autant qu’en milieu profond sont plus que jamais indispensables pour étudier la réponse d’écosystèmes modèles aux perturbations. Dans le cadre des Stations d’Ecologie Expérimentale de l’institut, des équipements permettant de traiter de questions relatives aux écosystèmes marins sont à développer. Les moyens les plus coûteux devront être partagés (INE, INSU, INSB, etc.) et être attractifs pour la communauté nationale et internationale. A côté de l’avantage de développer des liens interdisciplinaires et de faire croître la notoriété de ces équipements marins grâce à leur positionnement dans d’autres domaines que l’écologie et l’environnement, une situation de collaboration serait un bon moyen pour les laboratoires hébergeant ces équipements de rejoindre des réseaux internationaux de type « centre de ressources  » (Marine Biological Resource Centre). prospective de l’institut ecologie et environnement du cnrs Les moyens à la mer Moyens expérimentaux Personnels


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