41 océaniques profonds, y compris les plus extrêmes (environnements hydrothermaux). Si l’on est encore loin de pouvoir recréer en mésocosme des conditions chimiques fortement dynamiques, les approches expérimentales dans ce domaine devraient pouvoir bénéficier de progrès technologiques pour se développer considérablement. Elles ouvrent la voie à la compréhension de processus-clés qui gouvernent le fonctionnement et la dynamique de communautés microbiennes et eucaryotes dont la source d’énergie est la chimiosynthèse autotrophe, témoins de l’histoire de la vie sur Terre, et qui jouent un rôle encore mal connu dans l’océan. Par ailleurs, l’INE a soutenu le développement d’infrastructures d’expérimentation en condition totalement contrôlées : les écotrons reproduisent toute une gamme d’écosystèmes terrestres et aquatiques sur les sites de Foljuif et de Montpellier. La plateforme PLANAQUA (PLAteforme expérimentale Nationale d’écologie AQUAtique) à Foljuif soutenue par le programme investissement d’avenir (EQUIPEX) est dédiée aux écosystèmes aquatiques terrestres, mais il pourra être envisagé de décliner les savoir-faire acquis pour simuler des écosystèmes marins, planctoniques et benthiques, à différentes échelles. Deux outils de l’institut : OHM et ZA L’institut INE a développé deux types d’outils spécifiquement adaptés aux recherches sur l’environnement et les anthroposystèmes : les Zones Ateliers (ZA)2 et les Observatoires Homme-Milieux (OHM)3. Les ZA forment un vaste réseau inter-organismes d’approches interdisciplinaires incluant notamment les sciences de la nature, les sciences de la vie, les sciences humaines et les sciences de l’ingénieur dans l’objectif de répondre à une question territoriale spécifique pouvant être élaborée en interaction avec les gestionnaires. Leur spécificité réside dans la dimension régionale de l’objet d’étude. Une dizaine sont en place dont deux concernent les environnements marins. La ZA Antarctique (ZATA ) couvre un vaste territoire qui s’étend de l’Antarctique (Terre Adélie) aux eaux subtropicales de l’océan Indien (îles Saint Paul et Amsterdam) en passant par les îles subantarctiques de l’archipel Crozet et des Kerguelen. Elle fédère des recherches sur les modifications de la biodiversité et du fonctionnement des écosystèmes sous la double influence des changements climatiques et des activités humaines. La nouvelle ZA mer d’Iroise est centrée sur l’interface terre-mer de la pointe bretonne et couvre des écosystèmes côtiers très diversifiés puisqu’elle intègre les bassins versants, les îles et le domaine maritime. La création du parc naturel marin d’Iroise renforce la dimension biodiversité de cette ZA et les contraintes liées aux activités humaines, notamment agricoles, conduisent à développer les problématiques touchant à la dynamique des flux terre-mer. Les OHM ont pour vocation de cerner les effets d’un événement pertubateur qui est venu déstabiliser un socio-écosystème. Ils s’attachent ainsi à l’étude de modifications rapides sous l’angle écologique et sociologique. Partant d’un objet anthropique (e.g. bassin minier) ou naturel (cours d’eau) spatialement circonscrit, un OHM analyse les conséquences d’un événement qui est venu bouleverser les équilibres établis (e.g. arrêt d’exploitation, canalisation). Un nouvel OHM, mis en place en 2012, concerne le littoral méditerranéen qui a été affecté par les implantations touristiques lourdes. Il traite de l’anthropisation des rivages en prenant comme sites d’étude privilégiés trois territoires côtiers : le littoral de l’agglomération marseillaise, le Golfe d’Aigues-Mortes, et la Haute Corse, à travers la Balagne et la périphérie sud de Bastia. IV.3 2 - http://www.cnrs.fr/inee/outils/za.htm et http://www.za-inee.org/ 3 - http://www.cnrs.fr/inee/outils/ohm.htm
prospectivemer2013
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