43 de discrimination que pour les pluricellulaires. Ceci vaut d’abord pour leur identification, et donc pour la découverte de nouvelles molécules, de nouvelles fonctions…, mais également pour comprendre les systèmes écologiques microbiens et leur fonctions, apportant un éclairage nouveau sur des mécanismes aujourd’hui considérés comme des boîtes noires. On peut ainsi combiner l’analyse de la diversité et de l’activité des organismes à échelle cellulaire. Plateformes instrumentales intégrées pour l’expérimentation in situ Les approches in natura restent indispensables à la validation des hypothèses sur le rôle des processus écologiques fondamentaux, issues de modèles théoriques ou basées sur des études en laboratoire et en mésocosmes. Assurer la transposition des résultats obtenus de l’échelle de l’expérience, à celle de l’écosystème réel suppose la mise en place de moyens d’observation et d’expérimentation in situ lourds. Les scénarios de réponse des écosystèmes au changement global basés sur des modèles prédictifs de perturbations, notamment climatiques, doivent pouvoir être testés. Mais si les observations servent souvent de support à ces validations, seule l’expérimentation en milieu naturel permet d’établir les liens de causalité et donnent accès aux mécanismes autorisant l’extrapolation à grande échelle des sorties des modèles. A côté de grandes infrastructures dédiées à l’exploration de la biodiversité, à la caractérisation de l’environnement, à l’expérimentation en conditions contrôlées ou aux approches omiques, des plateformes d’expérimentation in situ intégrées et modulaires, combinant les technologies les plus avancées et permettant l’étude expérimentale des processus écolodegré giques à l’oeuvre dans le milieu naturel, apparaissent de plus en plus comme un élément indispensable de la palette des infrastructures en écologie marine (e.g. dispositifs instrumentaux mobiles). Toute une panoplie d’outils est utilisée de longue date par les équipes de recherche en écologie marine. Pour autant, les boîtes à outils modulaires qui permettent de suivre en parallèle un ensemble de paramètres biotiques et abiotiques manquent encore pour de nombreux écosystèmes. La difficulté d’accès à l’océan profond, autant que l’importance de modèles biologiques et écologiques originaux dont le potentiel en écologie fondamentale reste à exploiter, a justifié l’implication importante de la communauté INE qui a ainsi affirmé son leadership dans le développement d’outils dédiés à l’étude des adaptations aux environnements marins extrêmes (avec le support de programmes internationaux/ européens). Le réseau européen CAREX Life in extreme environment et la réflexion sur les infrastructures et outils menée dans son cadre peuvent d’ailleurs servir de base à une déclinaison pour d’autres types d’écosystèmes marins. Le développement de plateformes instrumentées intégrées est encore en gestation IV.5 prospective de l’institut ecologie et environnement du cnrs
prospectivemer2013
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