prospective mer 78 Dynamique de la biodiversité marine aux larges échelles Protistes Cette méthode est basée sur la définition de la niche écologique en tant que secteur (hyper volume) d’un espace multidimensionnel où une espèce peut maintenir une population viable. Chaque axe de cet espace peut être une condition environnementale (salinité, température…) ou une ressource (type de proie, matière organique dans le substrat…). Les modèles cherchent à quantifier et « encapsuler » la niche écologique des espèces en se basant sur des Micro-méiofaune combinaisons linéaires ou non, de différentes variables du milieu permettant de prédire les occurrences des espèces. En d’autres termes, ces combinaisons définissent des limites, dans un espace à n dimensions, de probabilités de présence des espèces (Figure V.15). De tels modèles peuvent servir de base à des analyses plus globales qui intègrent simultanément les contraintes écologiques de plusieurs espèces représentatives d’un compartiment donné (éco- V.4.3 Nous savons qu’il existe des gradients de latitude, de profondeur, des points chauds, de l’endémisme… Ces éléments ne sont pas nouveaux, mais notre compréhension en reste lacunaire. l Quelles sont les grandes caractéristiques de la distribution spatiale de la vie marine ? l Comment s’articulent les déterminismes écologiques et historiques de distribution des espèces et des communautés à différentes échelles d’espace ?2 l Existe-t-il aussi une biogéographie pour les organismes microscopiques ou sont-ils tous potentiellement ubiquistes ? La taille limite de 1 mm avait été évoquée (Figure V.14), mais elle est de plus en plus remise a - Utilisation des aires de répartition géographique pour inférer les niches écologiques des espèces en question du moins en domaine continental. Qu’en est-il dans le monde marin supposé plus dispersif. l Comment s’organisent les échanges entre populations au sein des espèces à large distribution ? Sont-ils à même de pallier un épuisement local de stocks d’importance économique ? Une exploitation raisonnée, supposée durable, des ressources marines et leur protection (e.g. réseau des aires marines protégées) doit s’appuyer non seulement sur une connaissance du fonctionnement des écosystèmes, mais également sur une vision macroécologique de la structuration de la biodiversité marine. Figure V.14 – Schéma théorique évoquant un seuil de taille en dessous duquel les espèces n’auraient plus de biogéographie, étant soumises à des dispersions telles qu’elles seraient cosmopolites (d’après Finlay 2002). Proportion des espèces Espèces cosmopolites Espèces avec biogéographie ~ 1 mm log (Longueur) 2 - A l’échelle des habitats, la présence et le succès des espèces ou des communautés sont liés à des facteurs physiques, chimiques ou biologiques. A plus vaste échelle, des paramètres hérités de l’histoire des clades ou de la Terre interviennent également. Ces paramètres contingents combinent leurs effets à ceux des facteurs proximaux pour dessiner des patrons biogéographiques emboîtés ; la contingence historique étant potentiellement d’autant plus prégnante que l’échelle spatiale est vaste.
prospectivemer2013
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