Page 82

prospectivemer2013

Figure V.16 Nombre de publications répertoriées sur ISI WEB OF SCIENCE avec les mots-clés “species distribution” OR “ecological niche” OR “habitat preference” OR “environmental preference” OR “bioclimate envelope” OR “bioclimate” OR “environmental niche” OR “habitat suitability” AND “model”. Les publications du domaine terrestre sont en orange alors que celles du domaine marin sont en bleu. Année de publication Nombre de publications 400 - 350 - 300 - 250 - 200 - 150 - 100 - 50 - 1983 1988 1993 1998 2003 2008 prospective mer 80 Parmi le peu d’applications utilisant la prédiction des distributions spatiales des espèces marines la plupart concernent les stratégies de conservation de la biodiversité, avec notamment la mise en place de réserves, ou des avancées méthodologiques (Figure V.17a). Curieusement l’évaluation des impacts du changement global et des pressions humaines locales est largement sous représentée alors que des conséquences majeures liées à ces facteurs de forçage sont anticipées. Toujours parmi ces applications, il existe une forte hétérogénéité entre les organismes étudiés avec une prépondérance de publications dédiées aux vertébrés (poissons et mammifères), une minorité pour les plantes et le plancton alors qu’aucune référence ne mentionne le monde bactérien ou viral (Figure V.17b). Cette thématique, malgré son potentiel, a pour l’instant généré beaucoup moins d’études dans le domaine marin que dans le domaine terrestre (Figure V.16). On peut interpréter ce décalage soit comme une contrainte fondamentale si la thématique est moins pertinente en milieu marin, soit due à des difficultés propres au milieu marin. C’est très certainement cette seconde explication qui joue. En effet, construire ce type de modèles suppose d’une part de disposer de bases de données géoréférencées sur la distribution des espèces (plus difficile en milieu marin surtout sur de vastes étendues) et d’autre part de connaître avec précision les conditions environnementales qui règnent dans la zone étudiée (parfois très difficile de disposer avec une maille suffisante, et à l’échelle d’un bassin océanique, de paramètres aussi divers que température de surface, du fond, salinité, pH, nature du fond…). Ces constats indiquent qu’un effort très important reste à faire sur l’acquisition des données de base pour que l’on soit en situation de combler notre retard sur le domaine continental.


prospectivemer2013
To see the actual publication please follow the link above