81 Poissons Mammifères écologie théorique Changements climatiques Phylogéographie Evaluation d’impacts b - Perspectives pour une prédiction des aires de répartition des espèces marines et de la biodiversité des assemblages Répondre aux questions énumérées ci-dessus suppose de s’engager dans la voie de la modélisation et de l’élaboration de scénarios. Dans un premier temps, il s’agit de modéliser les distributions actuelles pour connaître le potentiel d’installation (de déplacement) des espèces, apprécier les risques associés à des fragmentations de leur aire de répartition ou à des surexploitations locales, ou cerner les glissements latitudinaux des biomes. Actuellement, la plupart des modèles utilisés en domaine marin sont des modèles de niche (fondés sur des paramètres environnementaux abiotiques et biotiques) qui n’intègrent pas les caractéristiques physiologiques des organismes modélisés. Les principaux points critiques concernant leur utilisation pour prédire la distribution spatiale des espèces et les patrons de biodiversité en milieu marin restent l’absence de prise en compte : • des capacités de dispersion, • des capacités d’adaptation, • des liens trophiques, • et de la structure tridimensionnelle de l’habitat. Zoo/Phytoplancton Invertébrés Plantes benthiques Figure V.17. Classement des publications « marines » répertoriées à la figure V.16 en différents objectifs (A) et en type d’organismes étudiés (B). B La plupart des études concernant la prédiction des aires de répartition futures (suite au changement climatique ou la modification des habitats) des espèces marines font dès le départ l’hypothèse que les espèces peuvent se disperser et migrer vers des régions où les conditions environnementales sont optimales ou plus favorables, ce qui reste simpliste connaissant les barrières existantes en milieu marin (thermiques, physiques, habitats, etc.). Une solution serait de contraindre les projections obtenues pour chaque espèce par un taux de dispersion estimé ce qui parait particulièrement indispensable pour les études aux larges échelles. Ces taux de dispersion sont encore mal connus pour de nombreuses espèces, notamment toutes celles qui passent par une phase planctonique, mais sont essentiels pour mieux anticiper les futures aires de distributions des espèces marines afin, notamment, de mieux planifier l’emplacement des réserves et de prédire les patrons de biodiversité. De plus, les projections sont effectuées sous l’hypothèse que les espèces ne peuvent s’adapter aux nouvelles conditions, ce qui n’est pas Nombre de publications A Conservation Méthode d’évaluation Espèces invasives
prospectivemer2013
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