VI.1.2 L’extrême diversité des habitats littoraux Zone d’interface entre l’atmosphère, les milieux continentaux et l’océan ouvert, les zones littorales et côtières regroupent une grande diversité d’environnements géomorphologiques et d’habitats qui se caractérisent par une grande variabilité des forçages physico-chimiques et un étroit couplage entre les compartiments benthiques et pélagiques. Si cette diversité des habitats marins est loin d’être exclusive des zones littorales, ces dernières concentrent la plus grande variété des habitats décrits à ce jour. Bien que ne couvrant que 8 % de la surface du globe, les zones littorales et côtières jouent un rôle fonctionnel majeur dans les cycles biogéochimiques dans la mesure où elles sont l’exutoire des apports terrigènes minéraux et organiques et qu’elles recèlent des habitats hautement productifs (estuaires, lagunes, mangroves, forêts de macroalgues, massifs coralliens). En opposition avec les environnements hauturiers, elles se caractérisent par une extrême diversité de producteurs primaires pélagiques ou benthiques et font ainsi partie des zones de l’océan mondial où la production primaire photosynthétique n’est pas exclusivement le fait d’organismes phytoplanctoniques. Les zones littorales et côtières contribueraient ainsi à environ 20 % de la production primaire brute et à 40 % de la production de carbonates de calcium. Malgré une apparente facilité d’accès, leur rôle dans le fonctionnement général de l’océan a longtemps été négligé de sorte que la quantification précise de leur impact sur le cycle du carbone demeure un objet fondamental de recherche. Il est ainsi nécessaire aujourd’hui de disposer de davantage de données métaboliques, en particulier sur la respiration des composantes majeures des écosystèmes côtiers, et d’être capable de transférer des observations ponctuelles à l’échelle des plateformes continentales. Contribuant largement aux biens et services que procurent les écosystèmes marins et comprenant des écosystèmes à forte richesse spécifique (récifs coralliens, herbiers de phanérogames), les zones littorales et côtières sont l’objet de pressions anthropiques multiples et croissantes qui incluent en particulier la destruction et l’artificialisation des milieux, 90 prospective mer
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