Le CNRS signe une convention avec l’Université de Montpellier

CNRS

Le CNRS et l’Université de Montpellier signent une convention de partenariat pour la période 2021-2026.

La convention établie entre le CNRS et l’Université de Montpellier se place dans la continuité du partenariat conclu lors du contrat 2015-2020 pour une nouvelle période sexennale. Elle a pour objectif de préciser les éléments de politique scientifique partagée, déclinée au travers du pilotage des unités communes, et sa mise en œuvre opérationnelle en entérinant des accords fondamentaux sur leur gestion et leur fonctionnement. Cette convention est par ailleurs identique dans ses dispositions aux conventions établies avec les autres établissements du site Occitanie Est.

L’Université de Montpellier porte le projet d’I-SITE Montpellier University of Excellence (MUSE) labellisé en 2017. L’I-SITE regroupe un consortium de 19 partenaires, dont le CNRS. Ce projet d’I-SITE MUSE vise à créer une université de recherche intensive, sur l’ensemble des dimensions de la vie académique, étroitement connectée aux enjeux socioéconomiques et internationalement reconnue pour son impact dans les secteurs de l’agriculture, de l’environnement et de la santé. MUSE vise ainsi à répondre à trois défis entrecroisés, alignés avec l’Agenda 2030 des Nations-Unies pour un développement durable : (1) Nourrir : promouvoir une agriculture innovante, contribuant à la sécurité alimentaire et à la qualité environnementale ; (2) Protéger : encourager la transition vers une société respectueuse de l’environnement ; (3) Soigner : améliorer la santé humaine dans les environnements changeants.

Le partenariat scientifique entre l’Université de Montpellier et le CNRS est largement diversifié puisqu’il concerne les 10 Instituts du CNRS et couvre cinq grands domaines scientifiques :

  • Agriculture-Environnement-Biodiversité : ce domaine est un point fort du site : l’Université de Montpellier est classée 1ère université française et 2ème université mondiale au classement de Shanghaï 2020 sur l’écologie. Il est l’épine dorsale de l’I-SITE MUSE. Les recherches menées concernent tout autant la biodiversité actuelle que passée, et considèrent un large éventail d’organismes et de milieux, en particulier dans les écosystèmes méditerranéens et tropicaux. Elles visent à comprendre, les mécanismes fondamentaux de formation, d’évolution et de transformation des organismes ainsi que les déterminants qui les gouvernent dans un écosystème donné. Le domaine Terre-Eau-Environnement est aussi remarquable et les thèmes forts du site montpelliérain concernent la dynamique terrestre et le fonctionnement des hydro-systèmes, en lien avec la qualité et la quantité des réserves en eau, notamment en milieu méditerranée.
     
  • Biologie-Santé : Montpellier est l'un des sites nationaux les plus attractifs et visibles en matière de biologie à l'échelle nationale. Une politique active de mutualisation et rationalisation soutenue par l’ensemble des unités permet d’offrir des plateformes de très haut niveau (Biocampus) et un lieu de dialogue entre chercheurs et médecins (Genopolys) permettant de favoriser les échanges entre recherche clinique et fondamentale et entre recherche publique et secteur privé (notamment pharmaceutique). Les sciences biologiques montpelliéraines constituent donc un pôle d’excellence visible et attractif au niveau européen et mondial. Elles sont sources de valorisation en termes d'ingénierie pour la santé, de diagnostic et de thérapeutique et à l'origine de brevets, start-up et collaborations étroites avec l'industrie, pharmaceutique notamment.
     
  • Chimie : la chimie montpelliéraine constitue un pôle d’excellence visible et attractif au niveau mondial sur les domaines essentiels répondant à de grands enjeux sociétaux : énergie, matériaux et vecteurs ; valorisation des ressources naturelles et procédés de la chimie durable ; santé et protection de l’homme. Ces trois axes partagent le besoin de matériaux innovants, capables de fournir des systèmes de plus en plus complexes. Le pôle a également un positionnement très fort en matériaux variés, allant jusqu’à leur intégration dans des systèmes. L’interface de la chimie et de la biologie donne une forte visibilité à Montpellier et les recherches sur les mécanismes d’action des biomolécules et le traitement des pathologies humaines et animales sont exceptionnellement actives sur le site.
     
  • Mathématiques, Informatique, Physique, et Systèmes : ce domaine regroupe un large éventail de sujets de recherche fondamentale et appliquée en mathématiques, informatique, mécanique, physique et astrophysique. Le site a acquis une réputation internationale pour ses travaux en mécanique du bois. Par ailleurs se développent également des activités de recherche autour de l'électronique, de la photonique et de l’énergie, avec quatre thèmes phares : l'infrarouge, la fiabilité, les capteurs et le téraHertz. Les résultats dans l’étude de la fiabilité des systèmes en environnement sévère ainsi que le développement de capteurs acoustiques en milieux hostiles, placent le site au meilleur niveau mondial, alors que l'activité sur les composants infrarouges de la filière antimoniure, elle aussi au meilleur niveau, est une réelle spécificité nationale.
     
  • Sciences humaines et sociales : les points saillants se situent en économie et en sciences du territoire aux interfaces avec les sciences de l’environnement. Les sciences économiques sont bien insérées dans le site au travers des recherches menées en économie de l’environnement, des ressources naturelles et de la biodiversité, ainsi qu’en micro-économie. Concernant les sciences des territoires, sont engagées des recherches sur la reconfiguration et la mutation des systèmes territoriaux et sur l’étude des migrations et circulations en lien avec l’environnement et les ressources. Les travaux en science politique portent sur les élites, les partis politiques, ou les politiques publiques concernant la culture, l'agriculture, la santé et la défense. Dans le domaine du droit, les activités de recherche seront principalement axées dans les domaines du droit de l’innovation avec des axes principaux autour du droit de la propriété intellectuelle, du droit du numérique, du droit de la consommation et des marchés, du droit de la santé et du droit pénal.

Afin d’assurer le suivi du partenariat, tant sur le plan stratégique que sur le plan opérationnel, la convention prévoit la constitution d’un comité d’orientation et de suivi. L’activité contractuelle fera l’objet de bilans partagés réguliers. Le mandataire unique de valorisation ainsi que le gestionnaire des contrats sont définis dans cette convention suite à une négociation guidée par un objectif d’équilibre et de prise en compte des spécificités des unités partagées.