La délégation taïwanaise a entendu une
présentation de l'Université de Montpellier et du
projet i-site MUSE, du LIRMM et
de l'IES ; elle a
aussi expliqué le périmètre et le
fonctionnement du ministère taïwanais.
Ensuite, Géosciences
Montpellier a présenté un projet en cours sur
l'environnement côtier, soumis en particulier aux
problématiques de l'érosion du littoral. Depuis 2016,
un laboratoire international associé entre la France, par
l'intermédiaire de Géosciences Montpellier, et
Taïwan a été créé sur
l'étude des événements
extrêmes. Alors que l'île est située sur la
route des typhons, il est crucial de pouvoir étudier en
finesse l'océanographie à proximité de
Taïwan. Par ailleurs, la coopération scientifique
à laquelle le laboratoire participe concernant les
énergies marines renouvelables a été
présenté, l'évocation de la création
d'un indice permettant de cartographier les meilleurs emplacements
de fermes éoliennes off-shore a vivement
intéressé le ministre.
Enfin, les coopérations de longue date conduites par
Géosciences ont été expliquées :
l'ouest-Pacifique est un lieu où la subduction des plaques
tectoniques dans les fosses océaniques peuvent occasionner
des événements extrêmes, il convient de pouvoir
étudier ses phénomènes au plus près
avec en ligne de mire le décryptage de la genèse des
méga-séismes. En 2017, un projet
franco-taïwanais de carottage des sédiments de
l'océan profond au large de l'île devrait
débuter afin d'avoir une archive détaillée
dans le temps des événements extrêmes survenus
(typhons, tsunamis, tremblements de terre) lors des 20 000
dernières années.
La délégation taïwanaise s'est ensuite rendue
à l'IEM.
Après une présentation des recherches menées
au laboratoire, un historique de la coopération entre l'IEM
et des équipes scientifiques taïwanaises a
montré la richesse des liens qui ont pu être
créés : depuis 2001, que ce soit par des PICS ou des
projets ANR, l'IEM a collaboré avec différentes
universités taïwanaises sur des sujets tels que le
contrôle des propriétés d'interface des
membranes ou encore l'élaboration du design des membranes en
fonction de l'application désirée. Cette
coopération perdure : un projet a été
déposé en 2016 concernant des membranes
nano-structurées dont les propriétés visent
à une séparation efficace de l'émulsion
huile-eau, un procédé permettant de développer
des nouvelles techniques de dépollution de l'eau par
exemple.
Enfin, B&PMP
a mis en valeur la place de la biologie végétale dans
cette coopération internationale : dès 2007,
plusieurs projets sur la génomique du riz ont
été conduits par B&PMP en collaboration avec une
chercheuse de Taipei. Beaucoup d'autres projets ont suivi comme
celui débuté en 2013 sur les interactions
moléculaires entre pathogènes et plantes
d'intérêt agronomique ou celui qui débutera en
2017 concernant les mécanismes de détection du
nitrate par les plantes et leur importance pour l'efficacité
de l'utilisation de l'azote par les plantes.
Cette visite du ministre taïwanais a été
l'occasion de dresser un panorama non exhaustif et très
intéressant des nombreuses recherches coopératives
conduites entre les unités de recherche du CNRS en
région et les universités taïwanaises.