Gaëlle Legube

Consolidator Grants

Lauréate d'une ERC Consolidator Grant 2014

Laboratoire de Biologie Moléculaire et Cellulaire du Contrôle de la Prolifération (LBCMCP) - CNRS/Université de Toulouse

Après un magistère de Biologie Moléculaire à Lyon, Gaëlle Legube rejoint l’équipe de Didier Trouche à Toulouse, pour y effectuer son doctorat de 2000 à 2003. Au cours de ces années, elle étudie la régulation et la fonction d’une histone acétyltransferase en relation avec l’induction de dommages sur le génome humain. Elle effectue ensuite un postdoctorat dans le laboratoire de Asifa Akhtar à l’EMBL à Heidelberg, où elle étudie la fonction dans la transcription du complexe de compensation de dose chez la drosophile, notamment par des approches dites « genome-wide » qui étaient alors émergentes. Recrutée au CNRS en 2006, elle rejoint à nouveau le laboratoire de Didier Trouche pour étudier la fonction de la chromatine pendant la réparation des cassures double-brin, grâce à l’utilisation de ces technologies « genome-wide ». Elle y développe un modèle cellulaire, unique en son genre, permettant de provoquer de façon ciblée des cassures sur les brins d’ADN. Ceci la conduit à obtenir en 2009 le soutien du programme ANR Jeunes chercheurs pour monter sa propre équipe de recherche au LBCMCP. Ces premiers travaux indépendants ont été récompensés par une médaille de bronze du CNRS en 2012.

Fonction de la Chromatine dans la réparation des Cassures Double Brins de l’ADN (DIvA)

Le maintien de l'intégrité du génome est d'une importance capitale chez les organismes multicellulaires, comme cela est illustré par l'existence de nombreuses pathologies humaines associées à des défauts de la réparation de l'ADN. Parmi les dommages à l'ADN, les lésions double-brin (DSB) représentent un danger important pour la cellule puisqu’elles peuvent conduire à des réarrangements chromosomiques. Au cours des dernières années, il est devenu évident que la chromatine, qui compacte l'ADN, est le véritable substrat de tous les processus impliquant l'ADN et qu'elle joue ainsi un rôle critique dans sa réparation. L’équipe de Gaëlle Legube a mis en place un nouveau système permettant d’induire, de façon contrôlée, plusieurs cassures double-brin sur le génome humain. Grâce à l’utilisation combinée de technologies génomiques à haut débit (comme la technique ChIP-seq) ce système permet ainsi de décrire les profils à haute résolution de n’importe quelle modification d’histone ou protéines de la réparation, autour de DSB et localisées dans des contextes chromatiniens variés. Grâce à ce système, son équipe étudie des aspects encore inexplorés de la relation entre chromatine et réparation, tels que les modifications de la chromatine induites autour des DSBs et leur influence sur le choix de la voie de réparation.