Hydrosciences
Montpellier accueille, le 26 juin à 11h30, dans la salle
de conférences de la Maison des sciences de l'eau, Gilles
Billen, chercheur au laboratoire de Structure et fonctionnement des
hydrosystèmes continentaux (SISYPHE) qui exposera le cycle de
l'azote, ses perturbations et ses conséquences.
Photo : Mesure du rayonnement pour estimer le taux de photolyse
du NO2 (dioxyde d'azote) © CNRS Photothèque / Rémi Escompte
/ Lengereau.
Tout système écologique peut être
caractérisé par ses fonctions d'autotrophie
(production) et d'hétérotrophie (consommation). Le
cycle de l'azote est mû par ces deux fonctions, et en
contrôle également l'intensité.
De tous les grands cycles biogéochimiques, c'est celui de
l'azote qui a subi les plus importantes perturbations sous l'action
de l'homme, avec, en l'espace d'un siècle, un doublement en
intensité de l'étape clé que constitue la
production d'azote réactif à partir du diazote
atmosphérique.
On montrera dans cet exposé comment la nouvelle logique
d'organisation de l'agriculture rendue possible par la fixation
industrielle d'azote atmosphérique (procédé
Haber-Bosch) a profondément bouleversé l'organisation
des sociétés humaines, et altéré le
fonctionnement des écosystèmes naturels dont elles
dépendent, tant à l'échelle régionale
qu'à l'échelle mondiale.