Un nouveau laboratoire : MIST (Micromécanique et Intégrité des STructures)

- Un nouveau laboratoire : MIST (Micromécanique et Intégrité des STructures)

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Le 18 mars, à Cadarache (Gard), a eu lieu le lancement officiel d'un nouveau laboratoire, MIST, commun au Laboratoire de Mécanique et Génie Civil (LMGC - CNRS, UM2) et à la Direction de Prévention des Accidents Majeurs (DPAM) de l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN). Il regroupe les compétences de ces deux partenaires pour étudier, comprendre et prédire l’intégrité des matériaux et des structures hétérogènes, évolutifs et soumis à des ambiances nocives (sollicitations thermomécaniques fortes, vieillissement naturel et induit, etc.) relevant du domaine de la sûreté nucléaire (cœur de centrale, stockage de déchets, etc.)
Photo : Représentants des tutelles du MIST ; de gauche à droite :
Philippe Bompard, directeur scientifique adjoint du département ST2I, Dominique Goutte, directeur à la direction générale de la recherche et de l'innovation du MESR, Jacques Repussard, directeur général de l'IRSN © Michel Thurin (IRSN).

Depuis plusieurs années, les collaborations entre le CNRS et l’IRSN sont nombreuses et fécondes, notamment au travers de conventions de recherches, de co-encadrements de thèses, de participations conjointes à des Groupements ou des Fédérations de Recherche. Elles ont permis de mettre en commun des moyens et des compétences de recherche pour développer des outils nouveaux afin d'apprécier les risques liés aux activités nucléaires.
Le 18 mars a été l’occasion de concrétiser formellement la collaboration entre les équipes de la Direction et de Prévention des Accidents Majeurs de l’IRSN à Cadarache et le Laboratoire de Mécanique et Génie Civil de Montpellier (LMGC - CNRS, UM2), par la signature d'un accord de création du laboratoire commun MIST (Micromécanique et Intégrité des STructures).
Ce laboratoire regroupe 22 personnes de la DPAM et du LMGC.
D'un point de vue concret, le MIST vise à résoudre notamment deux classes de problèmes :

  • La mécanique rapide : la modélisation du comportement de structures nucléaires en situation accidentelle est fortement conditionnée par l’analyse de phénomènes rapides. Il peut s’agir de dynamique globale (chargements thermomécaniques d’une grande rapidité) ou locale (rupture des matériaux, stabilité des empilements granulaires notamment de la colonne combustible). Pour l’analyse et la compréhension de ces problèmes, une étape expérimentale doit être franchie alors que les codes de calcul sont souvent déjà à même de les traiter.
  • Les évolutions microstructurales : l’enjeu est ici de prévoir le comportement des matériaux hétérogènes après un temps de séjour prolongé dans une ambiance induisant une évolution de la concentration des phases en présence et de leurs propriétés, une apparition de précipités solides et gazeux, une fragmentation de la matière, une modification de la structure polycristalline, etc. Pour le cas particulier du domaine nucléaire et du fait de la quasi impossibilité de pratiquer des mesures expérimentales « en ligne », cet enjeu relève de la modélisation et de la simulation numérique.

Ces problèmes sont abordés au travers de cinq thématiques physiques principales dans une démarche couplée d’analyse expérimentale des matériaux, de modélisation de leur comportement et de prédiction par simulation numérique : la mécanique des matériaux solides, (milieux continus et milieux discrets), les changements d’échelle, les couplages multiphysiques, l'identification expérimentale par mesures de champs et enfin l'intégrité des structures.

 

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Le 18 mars, à Cadarache (Gard), a eu lieu le lancement officiel d'un nouveau laboratoire, MIST, commun au Labo Image illustrant cette actualité