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Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.
Dans un article publié dans Nucleic Acids Research, des scientifiques ont identifié un nouveau rôle pour une protéine de paramécie, un organisme unicellulaire, dans la dégradation des petits ARN, éléments essentiels à la stabilité du génome.
Dans chacune de nos cellules, des modifications, dites épigénétiques, permettent l’expression ou la répression de leur répertoire de gènes. Dans un article publié dans Nature Structural and Molecular Biology, des scientifiques ont démontré comment deux mécanismes, qui individuellement agissent pour réprimer l’action de certains gènes, peuvent en se combinant provoquer l’effet contraire. Ils ont également montré que ce phénomène se produit sur de nombreux gènes.
Dans une étude publiée dans Nucleic Acids Research, des scientifiques montrent le rôle crucial des ions magnésium dans la structure et la fonction de l’ARN, notamment dans les ribosomes, les usines à protéines de la cellule. Grâce à une analyse fine d’une structure obtenue par cryo-microscopie électronique, technique qui permet une analyse à l’échelle de l’atome, ils ont découvert des motifs de fixation inédits de ces ions. Ces avancées sont essentielles au développement de logiciels de prédiction de repliement d’ARN complexes.
Plus de 40 millions de personnes vivent avec le VIH-1 (virus de l’immunodéficience humain de type 1) responsable du Sida. Les thérapies existantes ne permettent pas d’éliminer le virus chez les personnes infectées, démontrant l’importance de rechercher de nouvelles cibles thérapeutiques. Dans une étude publiée dans PNAS, des chercheurs ont découvert qu’une enzyme cellulaire est détournée par le virus pour bourgeonner à la surface de la cellule infectée.
Un événement majeur de l’évolution des vertébrés a été le passage de la vie aquatique à la vie terrestre, permis par l’apparition de nouvelles structures telles que les pattes et le cou. Dans un article publié dans Nature Communications, des biologistes ont étudié l’origine embryonnaire des muscles cervicaux et ont démontré que des groupes musculaires reliant la tête au reste du corps chez les poissons ont été réutilisé pour former le cou, en acquérant de nouvelles fonctions adaptées à la vie sur terre.
Les zéolithes sont des solides cristallins microporeux utilisés dans l’industrie. Des scientifiques du CNRS sont parvenus à synthétiser une nouvelle zéolithe d'aluminosilicate présentant une stabilité thermique et chimique exceptionnelle. Ses mésopores natifs de 2.3 nanomètres permettent d’envisager de nouvelles applications pour ces matériaux qui participeront de manière plus efficace à la transition énergétique.
Des scientifiques du CNRS ont développé des biomatériaux innovants qui reproduisent non seulement la composition chimique de l'os, mais aussi sa microarchitecture tridimensionnelle. Ces matériaux pourraient significativement améliorer la qualité de la réparation osseuse de l'autogreffe par rapport aux céramiques, nécessairement macroporeuses, qui se résorbent difficilement et entraînent la formation d’un os avec un faible taux de remodelage.
Un mécanisme inédit de défense bactérienne face au cuivre vient d’être dévoilé. Les bufferines, des peptides naturels modifiés, se lient aux ions métalliques pour protéger les bactéries contre leur toxicité. Cette découverte, parue dans PNAS, met en lumière un système de régulation méconnu mais omniprésent dans le monde bactérien et dont le potentiel tant biologique que biotechnologique reste à explorer.
Des chercheurs ont analysé le mécanisme par lequel une mouche sortant de sa chrysalide déploie ses ailes en quelques minutes. À l'aide de techniques d'imagerie, de mesures mécaniques et de modélisation, ils ont mis en évidence un processus qui combine dépliement d'une structure et étirement du tissu cellulaire. Ces résultats, issus d'une collaboration entre plusieurs laboratoires, sont publiés dans Nature Communications.
Dès 2025, l’Académie des sciences va accueillir 18 nouveaux membres, scientifiques d’exception et figures de proue dans leurs disciplines respectives. Parmi ces nominations, permettant de promouvoir l’excellence scientifique française et internationale, figurent Florence Gazeau et Mickaël Tanter, dans la commission "Interfaces".
En réalisant des mesures biomécaniques sur des cellules à l'aide d'un microscope à force atomique automatisé, et en analysant les résultats avec des outils d'apprentissage automatique, une équipe interdisciplinaire issues des laboratoires LAAS-CNRS et Restore a réussi à classifier des centaines de cellules avec un taux élevé de réussite. Ces résultats sont publiés dans ACS Applied Materials and Interfaces.
La masse du boson W, particule clé du modèle standard, fait l’objet de mesures toujours plus précises pour tester les fondements de la physique des particules. Après la publication par la collaboration CDF d’une valeur non compatible avec les prédictions théoriques et les résultats des expériences précédentes au LEP et au LHC, la collaboration CMS livre une nouvelle mesure, la plus précise jamais réalisée au LHC, qui confirme les prévisions du modèle.
Dans une expérience réalisée au Berkeley National Laboratory (États-Unis) avec la participation d’une équipe de l’IPHC, des scientifiques ont produit pour la première fois le livermorium-290, un noyau superlourd, à partir d’un faisceau de titane-50. Avec ce succès, c’est une nouvelle voie de synthèse des noyaux superlourds qui émerge, et qui devrait permettre à l’avenir de produire de nouveaux noyaux au-delà de l’oganesson-294, le noyau le plus lourd jamais étudié par les physiciens nucléaires.
Il est maintenant possible d’établir une signature minérale unique d'un vin en se reposant sur plus de 40 éléments inorganiques stables présents dans celui-ci et sur des algorithmes d’intelligence artificielle. Cette signature fournit précisément son origine géographique et d'autres informations propres à sa production.
Qu'écoutons-nous vraiment lorsque nous écoutons quelqu'un parler ? Pour répondre à cette question, une équipe du CNRS a mis en œuvre une méthode expérimentale appelée image de classification auditive. En analysant les erreurs commises par des individus confrontés à des sons de parole dans un bruit de fond, les éléments acoustiques que les locuteurs et locutrices du français utilisent pour différencier les sons de leur langue ont été mis en évidence. Résultat inattendu : tout le monde ne s'appuie pas sur les mêmes éléments du son de parole pour le comprendre.
Elsa Dupraz est maîtresse de conférences en traitement de l’information à IMT Atlantique et membre du Laboratoire des sciences et techniques de l'information, de la communication et de la connaissance. Elle est récompensée par le prix Espoir IMT-Académie des sciences 2024 pour ses recherches innovantes sur les codes correcteurs d’erreurs pour les télécommunications.
Chercheur du CNRS spécialisé en traitement du signal, Patrice Abry étudie la dynamique de systèmes allant des écoulements turbulents aux rythmes physiologiques en passant par le trafic internet. Le chercheur au Laboratoire de physique de l’ENS de Lyon est récompensé par le Grand prix IMT-Académie des sciences 2024 pour ses contributions exceptionnelles à l'analyse de ces signaux complexes.
Faire avancer les innovations digitales au service de la démocratie, telle est l’ambition d’Addi. Ce projet, soutenu par une bourse européenne ERC Synergy, va étudier différents outils et plateformes numériques pour comprendre leur impact sur des processus démocratiques tels que les assemblées citoyennes.
David Cohen est professeur à Sorbonne Université et chef du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Pitié-Salpêtrière à Paris. En tant que membre de l’Institut des systèmes intelligents et de robotiques, il mène des recherches à la frontière entre psychiatrie, robotique et apprentissage automatique. Il est honoré par le grand prix de la Fondation Philippe et Maria Halphen 2024, décerné par l’Académie des sciences, pour ses travaux particulièrement novateurs sur les psychoses.
© CNRS
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