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La lettre d'info des Instituts du CNRS
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En direct des labos
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Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.

Institut des sciences biologiques (INSB)

Un conflit entre reproduction et immunité chez le moustique vecteur du paludisme

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Des chercheurs strasbourgeois du CNRS et de l’INSERM apportent du nouveau sur l’une des maladies les plus ravageuses de la planète : le paludisme. Ils démontrent qu’il existe, pour les anophèles femelles, moustiques vecteurs de la maladie, une difficulté à assurer à la fois une descendance nombreuse et une réponse immunitaire efficace contre le parasite du paludisme qu’elles véhiculent. Ces travaux sont publiés dans PLoS Biology le 20 juillet 2010.
 

Un nouveau mode de régulation de la voie JAK/STAT dans le contrôle de la réponse immunitaire

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Une étude sur la réponse immunitaire au parasitisme des guêpes, réalisée chez la Drosophile, a révélé un nouveau mécanisme de régulation de la voie de signalisation JAK/STAT mettant en jeu l’expression tissu-spécifique d’un récepteur court, formant des récepteurs hétérodimériques inactifs. Les chercheurs du Centre de Biologie du Développement (CNRS / Université Toulouse 3) ont publié ce résultat le 3 août 2010 sur le site de la revue PLoS Biology.


 

Observer dans le détail les changements de conformation des canaux ioniques

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Les canaux à potassium sont des protéines qui modifient constamment leur conformation pour réguler le flux de potassium (K+) entrant et sortant de la cellule. Grâce à des techniques combinées de radiolyse et de spectrométrie de masse, des chercheurs de l’Institut de Minéralogie et de Physique des Milieux Condensés (CNRS / UPMC / Université Paris 7 / IRD / IPG Paris), en collaboration avec des chercheurs de l’Université d’Oxford et du Synchrotron à Brookhaven, ont réussi à discerner les acides aminés impliqués dans les changements conformationnels ayant lieu lors du passage du potassium dans des canaux particuliers : les canaux à K+ à rectification entrante (Kir). Ces travaux publiés dans Structure le 14 juillet 2010 ouvrent la voie à la création d’un modèle applicable à l’étude d’autres canaux ioniques.
 

H3.3, une histone à l'origine du développement

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Une équipe de l’Institut de Génétique et de Biologie Moléculaire et Cellulaire (CNRS/Inserm/Université de Strasbourg) a montré un mécanisme essentiel de l’initiation du développement de l’embryon pendant la phase de fécondation. Grâce à une technique pointue de micro-injection, l’équipe de Maria-Elena Torres-Padilla a mis en évidence le rôle prépondérant de l’histone H3.3 dans la condensation de la chromatine, indispensable aux premières divisions de l’embryon. Leurs travaux sont publiés le 1er août 2010 dans la revue Nature Cell Biology.

Institut de chimie (INC)

L'arrimage de l'ADN : Gulliver et les Lilliputiens revisités

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Les auto-enchevêtrements, états rares et fugaces de polymères géants comme l’ADN, ont vraisemblablement été mis en évidence par le dur labeur de nombreux arrimeurs Lilliputiens, dans une version moléculaire du premier voyage de Gulliver. Après son naufrage, le célèbre personnage de Swift a nagé jusqu’à la côte de Lilliput où il s’est endormi, pour se réveiller agrafé au sol par une multitude de câbles et de piquets lilliputiens : un destin similaire attendait des molécules d’ADN figées ainsi dans leur état auto-enchevêtré jusqu’alors très difficile à observer. Les conditions de cette première, réalisée sous les microscopes des chercheurs de l’Institut Charles Sadron du CNRS (ICS) à Strasbourg, sont détaillées dans la revue Physical Review Letters du 20 août 2010.

Institut de physique (INP)

Mise en évidence d'une transition de surface dans le composé NbSe3

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L’étude expérimentale des systèmes à deux dimensions est toujours délicate lorsqu’elle est menée en surface, car il est souvent difficile de préparer un système suffisamment pur et de le maintenir isolé de perturbations extérieures. Un mécanisme physique, la transition de surface, produit de tels systèmes de manière meilleure que les méthodes habituelles de dépôt de couches minces sur des substrats. Ce phénomène est extrêmement rare. Des physiciens du Laboratoire de Photonique et Nanostructures (LPN - CNRS), de l’Institut Néel (CNRS) et du Laboratoire de Physique Théorique et des Modèles Statistiques (LPTMS - CNRS / Univ. Paris-Sud 11), viennent de montrer que la monocouche de surface du composé NbSe3 présente de telles propriétés. Ce travail ouvre la possibilité d’étudier expérimentalement dans l’espace réel les caractéristiques de la transition bidimensionnelle dite de Berezinskii-Kosterlitz-Thouless.

A basse pression, l'ozone se forme préférentiellement sur les surfaces

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Pour sa formation, l’ozone O3 requiert un troisième corps susceptible de récupérer l’énergie excédentaire produite par l’association entre la molécule de dioxygène O2 et du radical libre O. Il peut s’agir d’une autre molécule, mais aussi de la surface d’un corps macroscopique : paroi de l’enceinte où se produit la réaction si l’on est en laboratoire, ou surface d’une poussière dans l’atmosphère ou les processus astrophysiques. Deux physiciens du Laboratoire de Physique Moléculaire pour l’Atmosphère et l’Astrophysique (LPMAA – CNRS / UPMC) et du Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (EMPA, Suisse) viennent de réaliser la première analyse quantitative de la cinétique de cette réaction lorsqu’elle est assistée par une surface. Les résultats obtenus montrent que la formation d’ozone assistée par surface est un élément essentiel de la chimie des plasmas d’oxygène.

Institut national des sciences de l'Univers (INSU)

L'énigme des Treptichnus de la limite Précambrien-Cambrien résolue

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La transition Précambrien-Cambrien (540 millions d'années) est marquée par d'innombrables traces fossiles, présentes sur l'ensemble du globe dont certaines connues sous le nom de Treptichnus. Leur origine était jusqu'alors inconnue. Des chercheurs de Lyon, Hambourg et Varsovie viennent d'élucider le mystère : ces traces fossiles typiques proviennent de vers priapuliens. C'est grâce à des expériences réalisées avec des priapuliens actuels, vivants dans des milieux boueux très pauvres en oxygène, que le décryptage de ces traces énigmatiques a pu être fait. Ces travaux viennent de paraître dans la revue Geology.

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