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La lettre d'info des Instituts du CNRS
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En direct des labos
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Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.

Institut des sciences biologiques (INSB)

Un polymorphisme synonyme qui prédispose à la maladie de Crohn

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Les polymorphismes synonymes sont des modifications génétiques qui, par définition, conduisent à la synthèse d’une protéine strictement identique à la normale. Dans un article publié le 30 janvier 2011 sur le site de la revue Nature Genetics, des chercheurs de l’Inserm, de l’INRA et du CNRS, ont découvert comment une mutation synonyme qui affecte le gène IRGM pourrait prédisposer à la maladie de Crohn. De plus, ils mettent pour la première fois en évidence l’implication de microARNs dans la régulation de variants géniques synonymes associés à une pathologie.

 

Sens et antisens dans les lymphocytes B

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En présence d’un antigène, les lymphocytes B du système immunitaire peuvent être le siège d’un processus de recombinaison majeur appelé commutation isotypique, qui permet aux cellules d’exprimer un type d’anticorps en particulier. Ce processus requiert une transcription, dans les deux sens, de séquences d’ADN bien spécifiques. Mais dans une étude parue le 4 mars 2011 dans The EMBO Journal, une équipe de l’Institut de Pharmacologie et de Biologie Structurale (CNRS/Université Toulouse 3 - Paul Sabatier) a montré in vivo que la seule transcription « sens » est en fait nécessaire et suffisante à la commutation isotypique.

 

Institut écologie et environnement (INEE)

Les Européens n'ont maîtrisé le feu qu'il y a 400 000 ans

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Publiée dans les Proceedings de l'Académie des sciences américaine, une étude qu'a co-écrite une chercheuse du laboratoire PACEA (de la Préhistoire à l'Actuel, Cultures, Environnement, Anthropologie, CNRS-Université de Bordeaux I-Ministère de la culture) montre, à partir de l'analyse de plus d'une centaine de sites préhistoriques, que les premiers homininiens arrivés en Europe il y a plus d'un million d'années ne disposaient pas du feu et qu'ils l'ont domestiqué il y a 300 000 à 400 000 ans. Ce travail prouve aussi que Néandertal maîtrisait parfaitement le feu.

Institut des sciences humaines et sociales (INSHS)

L'épave à ligatures de Caska (Croatie) : la photogrammétrie numérique appliquée à l'archéologie navale

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Une équipe de recherche du Centre Camille Jullian (CNRS / Université Aix-Marseille 1) dirigée par Giulia Boetto (chargée de recherche CNRS) développe, depuis 2008, un protocole d’application de la photogrammétrie numérique en archéologie navale.
Après une première expérience conduite sur une épave de l’Antiquité tardive à Pakoštane (Croatie), l’équipe a travaillé en 2010 sur l’épave à ligatures de Caska dans le cadre d’un programme quadriennal de recherche et de coopération scientifique internationale avec l’Université de Zadar. Ce programme interdisciplinaire est centré sur un important site archéologique immergé de la côte dalmate situé à l’extrémité nord-occidentale de l’île de Pag. Il reçoit le soutien du Ministère des Affaires Etrangères et Européennes, du CNRS, du Ministère de la Culture de la République de Croatie et de la Ville de Novalja.

Institut des sciences de l'ingénierie et des systèmes (INSIS)

IPAL renouvelle sa convention pour 4 ans et accueille deux nouveaux partenaires : l'Institut Télécom et l'Université Pierre et Marie Curie

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L’Université Pierre et Marie Curie et l’Institut Télécom ont rejoint le laboratoire IPAL (CNRS/Université Joseph Fourier/Université Nationale de Singapour/ Agence de Singapour pour la Science, la Technologie et la Recherche) à l’occasion du renouvellement de sa convention pour quatre années supplémentaires. L’IPAL travaille avec deux équipes de collaborateurs dans les domaines de compréhension des images médicales et de la gestion du bien être et de la diffusion de l’assistance.

Le logiciel libre HIFOO

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HIFOO est un logiciel de domaine public permettant de concevoir des lois de commande pour les systèmes dynamiques (avion, satellite…) représentés par des modèles mathématiques linéaires. Il permet de rendre un système robuste c’est-à-dire insensible à des perturbations externes ou des incertitudes de modélisation. C’est le cas pour le pilote robuste du lanceur Ariane autour de sa trajectoire atmosphérique soumis à différents profils de vent (vitesse, rafales…). Dans le même temps, le pilote robuste doit également tenir compte des incertitudes et conserver ses performances en dépit de la variation de certains paramètres (masse, type de mission spatiale, coefficients aérodynamiques…)... Ce logiciel est actuellement utilisé sur un prototype d'aile d'avion de l'ISAE-ENSICA à Toulouse pour contrôler le phénomène de ballotement du carburant dans un réservoir.

Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3)

Des particules de matière noire observées par l'expérience Edelweiss ?

Après un an de prise de données, les chercheurs du CNRS et du CEA travaillant sur l'expérience Edelweiss, dédiée à la recherche des particules supersymétriques appelées Wimps (Weakly interacting massive particles) et qui pourraient expliquer en partie la nature de la matière noire de l'Univers, livrent leurs premiers résultats : 5 particules candidates ont été détectées, dont une à très haute énergie non compatible avec l'hypothèse de particules de matière noire. Ces données proviennent de 10 détecteurs en germanium de 400g installés au Laboratoire souterrain de Modane - LSM (CNRS/CEA), à l'abri du rayonnement cosmique et de la radioactivité ambiante. D'après les calculs, environ 3 candidats pourraient provenir des bruits de fond dus aux imperfections des détecteurs et des blindages environnants pouvant simuler les particules de matière noire. Il n'est donc pas possible de conclure pour l'instant à l'observation d'un signal de matière noire, sans pouvoir toutefois exclure la présence de quelques candidats. D'autres candidats avaient été observés par la collaboration américaine CDMS fin 2009, mais sans pouvoir en déduire de manière certaine la présence de matière noire. Les détecteurs des deux expériences étant à présent au même niveau de sensibilité, les deux collaborations procèdent à la mise en commun de leurs données pour optimiser la recherche de Wimps par une analyse combinée. La collaboration Edelweiss a mis au point de nouveaux détecteurs plus massifs et de meilleure qualité, actuellement en phase de validation et qui seront utilisés pour poursuivre la chasse aux Wimps d'ici la fin de l'année.
Contact chercheurs :
CNRS/IN2P3 : Jules Gascon - j.gascon@ipnl.in2p3.fr - 06 63 55 90 61
CEA : Gilles Gerbier - gilles.gerbier@cea.fr - 06 78 84 88 97
 

AMS : à la recherche de l'antimatière disparue

La quête de l’antimatière disparue dans l'Univers devrait débuter dans quelques semaines avec le lancement de la navette AMS (Anti matter spectrometer) sur la Station spatiale internationale (ISS), prévu au plus tôt le 19 avril 2011. Outre l’antimatière primordiale, AMS analysera la composition des rayons cosmiques galactiques et extragalactiques, et tentera de détecter la matière noire, qui constituerait environ 26% de l’Univers. AMS restera sur la Station spatiale pendant plusieurs années et enverra des informations tout au long de son séjour dans l’espace. Les laboratoires de l'IN2P3 (Lapp, LPSC et LUPM) ont participé à la conception et à la construction du détecteur. Le CNRS, au travers de la contribution de l’IN2P3, est le seul organisme français participant à cette expérience. AMS est le fruit d’une collaboration comptant 600 participants en Europe, aux États-Unis, en Chine, à Taïwan et en Corée, et dirigée par le lauréat du Prix Nobel Samuel Ting.

Andromède : vers une nouvelle génération de systèmes d'analyse des propriétés de la matière

Le projet Andromède, porté par l'Institut de physique nucléaire d'Orsay - IPNO (CNRS/Université Paris-Sud 11)  et récemment lauréat des Equipex, a pour objectif de construire une nouvelle génération de systèmes d’analyse des propriétés de la matière en utilisant des nanoparticules de haute énergie qui bombardent des échantillons de matière, les nano-domaines et nano-objets présents sur la surface étant analysés par spectrométrie de masse. Andromède aura un fort impact dans le domaine de la santé mais aussi de l’astronomie, de l’énergie et au niveau industriel pour la commercialisation de sous-ensembles comme des implanteurs de nano-particules. Unique en Europe, cet équipement implanté sur un seul site à Orsay en Île-de-France est le fruit d’une collaboration entre l’IPNO, l’Icmmo (Institut de chimie moléculaire et des matériaux d'Orsay - CNRS/Université Paris-Sud 11), le CSNSM (Centre de spectrométrie nucléaire et de spectrométrie de masse - CNRS/Université Paris-Sud 11), l’IAS (Institut d'astrophysique spatiale - CNRS/Université Paris-Sud 11), l’IGM (Institut de génétique et microbiologie - CNRS/Université Paris-Sud 11) et Orsayphysics (industriel spécialiste des faisceaux d’ions focalisés) avec la contribution de l'entreprise Pantechnik. L'infrastructure d'Andromède sera accessible à tous les chercheurs du territoire mais aussi aux doctorants et post-doctorants, non seulement pour leur permettre de mieux comprendre les propriétés de la matière mais aussi pour les recherches liées au domaine de l'instrumentation haute résolution.

Une nouvelle phase d'appariement découverte dans le noyau 92Pd

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Avec autant de neutrons que de protons (N=Z=46) le noyau jusque-là inconnu de 92Pd a été observé pour la première fois au Ganil. L’expérience a été menée grâce aux efforts combinés de trois collaborations internationales, fortement impliquées dans les recherches au Ganil (CNRS) : "Exogam", "Mur de neutrons" et "Diamant". La détection des rayonnements gamma associés à ce noyau a permis de mesurer les énergies des premières excitations autorisées dans ce nouvel isotope rarissime. Les mesures révèlent que l’organisation des nucléons au sein de ce noyau est très différente de celle connue pour bien d’autres noyaux. Les physiciens expliquent cette originalité par une forme inédite d’appariement entre proton et neutron dans le noyau atomique. Une telle interaction a potentiellement un impact majeur sur le processus astrophysique rp de capture rapide de proton, et, en conséquence, sur notre compréhension de la composition des étoiles à neutrons et de la synthèse des éléments pauvres en neutrons. Référence : Nature 469, 68-71 (2011), janvier 2011.
Contact chercheur : Gilles de France - defrance@ganil.fr - 02 31 45 46 67

Institut national des sciences de l'Univers (INSU)

Les précipitations neigeuses, une menace pour les écosystèmes arctiques ?

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Une équipe de chercheurs grenoblois issus du Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement (LGGE, CNRS/UJF), de l'Institut de biologie structurale (IBS, CEA/CNRS/UJF) et du Laboratoire adaptation et pathogénie des microorganismes (LAPM, UJF/CNRS) vient de mettre en évidence le fait que les retombées brutales de mercure observées chaque printemps en Arctique ne sauraient être l'unique cause de contamination des écosystèmes par cet élément. Il semble en revanche que les précipitations neigeuses aient un fort potentiel contaminant dans cette région. Cette étude a été publiée en ligne le 22 février 2011 dans la revue Environmental Science and Technology,

Directeur de la publication: Alain Fuchs
Directeur de la rédaction : Brigitte Perucca
Responsable éditorial : Julien Guillaume
Comité éditorial : Christophe Cartier Dit Moulin, Jonathan Rangapanaiken (INC); Conceicao Silva, Aurore Montillet (INEE); Jean-Michel Courty, Catherine Dematteis, Karine Penalba (INP); Elise Janvresse (INSMI); Christina Cantrel (IN2P3); Anne de Reyniès, Sophie Timsit (INSB); Armelle Leclerc, Sandrine Clérisse (INSHS); Arlette Goupy (INSIS); Christiane Grappin, Philippe Chauvin, Dominique Armand (INSU).