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La lettre d'info des Instituts du CNRS
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En direct des labos
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Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.

Institut des sciences biologiques (INSB)

Contrôler l'entrée du calcium dans les muscles pour lutter contre la myopathie de Duchenne

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La myopathie de Duchenne se manifeste chez les enfants de sexe masculin par une perte de la tonicité musculaire pouvant atteindre le cœur et les bronches. Des mécanismes qui altèrent les signaux calciques dans les cellules musculaires de ces enfants viennent d'être mis en lumière par des chercheurs de l'Institut de physiologie et de biologie cellulaires de Poitiers (CNRS/Université de Poitiers). Ce travail a récemment été publié dans The American Journal of Physiology - Cell Physiology.

Surveillance du processus de synthèse des protéines membranaires

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Les cellules, elles aussi, mettent en place des opérations de contrôle qualité pour vérifier la conformité des produits issus de leur machinerie. Grâce au cryo-microscope électronique Polara de Grenoble, les bases structurales d'un critère de contrôle qualité du processus de synthèse des protéines membranaires ou des protéines secrétées viennent d'être élucidées par une équipe du laboratoire Biologie structurale des interactions entre virus et cellule-hôte (CNRS/EMBL/UJF Grenoble). Ces travaux ont été publiés dans la revue Nature Structural & Molecular Biology.

Un mécanisme crucial dans la virulence de la tuberculose

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Toux, fièvre, sueurs, fatigue, perte d'appétit ou de poids sont autant de symptômes de la tuberculose, une maladie qui tue encore à ce jour trois personnes chaque minute. Un défaut de glycosylation des protéines vient d'être mis en cause dans la pathogénicité du bacille qui provoque la tuberculose. Cette découverte a été publiée dans la revue PNAS par des chercheurs de l'Institut de pharmacologie et de biologie structurale (CNRS/UPS Toulouse 3).

AnkX, une enzyme pirate dans la maladie du légionnaire

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La bactérie responsable de la maladie du légionnaire utilise des enzymes comme AnkX pour prendre le contrôle de sa cellule hôte. La résolution structurale d'AnkX a révélé comment cette enzyme déroute les protéines qui orchestrent le transport moléculaire à l'intérieur de la cellule infectée. Cette étude, réalisée par l'équipe de Jacqueline Cherfils au Laboratoire d'enzymologie et biochimie structurales (CNRS), a été publiée dans The EMBO Journal en collaboration avec des chercheurs de l'Université de Yale aux États-Unis.

Institut de chimie (INC)

Des matériaux pour des batteries plus puissantes

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Les chercheurs de l'Institut Carnot Cirimat (CNRS/UPS Toulouse 3) en collaboration avec des équipes américaines, ont préparé un matériau d’électrode à base d’oxyde Nb2O5 nanométrique combinant une vitesse de diffusion rapide des ions (charge/décharge rapide) et un stockage de l’énergie dans le volume entier (plus grande capacité de charge). Cette double propriété est permise ici par un phénomène appelé pseudo-intercalation. Des électrodes épaisses (jusqu’à 40 µm) réalisées avec du T-Nb2O5 offrent ainsi la perspective d’exploiter le mécanisme de pseudo-intercalation pour obtenir des systèmes de stockage de l’énergie pouvant se charger ou se décharger en quelques minutes. Ces travaux, issus du Réseau pour le stockage électrochimique de l’énergie, sont parus dans la revue Nature Materials le 15 avril 2013.

Comment prévenir la colonisation d'implants par des pathogènes ?

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La prévention de la colonisation des implants par des pathogènes responsables d’infections nosocomiales est une préoccupation médicale et économique majeure. L’immobilisation de molécules antimicrobiennes sur ces matériaux pourrait permettre d’empêcher leur contamination par des bactéries ou des levures. Dans ce contexte, des chercheurs de l’Institut Charles Sadron de Strasbourg (CNRS) et de l’unité 1121 (Inserm) viennent de mettre au point le premier revêtement biocompatible auto-défensif vis-à-vis à la fois des bactéries et des levures, destiné à recouvrir les implants médicaux. Ces résultats ont fait l’objet d’une publication dans la revue Advanced Functional Materials.

Synthèse sous haute pression d'un matériau nanocomposite polyéthylène/zéolithe

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Des chercheurs de l’Institut Charles Gerhardt (CNRS/Universités Montpellier 1 et 2/ENSCM) et de l’Institut européen des membranes (CNRS/Université Montpellier 2/ENSCM) en collaboration avec le Laboratoire européen de spectroscopie non-linéaire de Florence, viennent de montrer que l’utilisation de techniques hautes pressions permet de synthétiser des nanocomposites hybrides à l’échelle sub-nanométrique, sans utiliser de catalyseur. Ces travaux sont parus dans la revue Nature Communication.

Institut écologie et environnement (INEE)

Quand Sapiens contait fleurette à Néandertal...

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Homo sapiens et Néandertal auraient-ils fait plus que cohabiter sur le territoire européen ? Un fossile néandertalien tardif issu des monts Lessini, dans le nord de l’Italie, montre la formation d’un début de menton, une caractéristique unique, propre à Homo sapiens. Selon Silvana Condemi, directrice de recherche CNRS au laboratoire Anthropologie bio-culturelle, droit, éthique et santé, cette découverte relance l’hypothèse d’une possible hybridation entre les deux espèces. Une étude parue dans PLOS One le 27 mars 2013.

Les coelacanthes, des fossiles-vivants ?

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Non, les populations de coelacanthes vivant au large des Comores et en Indonésie ne sont pas tout droit sorties du Crétacé ! Deux chercheurs du laboratoire Évolution, génomes et spéciation (CNRS) s’insurgent contre l’appellation abusive de "fossile-vivant" et rappellent que les espèces actuelles, si elles font partie de la même famille, sont très différentes des coelacanthes qui vivaient il y a 65 millions d’années.

Une fourmi qui permet à sa plante hôte de grandir, fleurir et fructifier

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Dans l’association mutualiste tripartite entre une plante, une fourmi et un champignon, suralimenter des fourmis déclenche une production plus importante de feuilles, de fleurs et de fruits de la part de la plante hôte. Ces résultats démontrent l’intérêt de caractériser l’ensemble des bénéfices perçus par les partenaires et mettent en avant l’importance des échanges nutritifs dans les mutualismes dits "de protection" entre plantes et fourmis. Ils ont été obtenus dans le cadre d’une étude conduite en Guyane française par des chercheurs du CNRS, de l’IRD, du Cirad et de l’Université Paul Sabatier Toulouse 3. Ils sont publiés en mars 2013 dans la revue Plos One.

Les néandertaliens de la grotte de Zafarraya ne sont pas si tardifs

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La grotte de Zafarraya, en Andalousie, faisait figure de site de référence pour expliquer que le sud de la péninsule ibérique avait servi de zone refuge aux derniers Néandertaliens il y a 30 000 ans, alors qu’Homo sapiens peuplait déjà le continent européen. De nouvelles datations menées notamment sous la houlette de Véronique Michel, chercheuse CNRS au laboratoire Cultures, environnements. Préhistoire, Antiquité, Moyen-Âge (CEPAM), viennent de vieillir de façon notable ces fossiles néandertaliens : ils auraient entre 30 000 et 46 000 ans. De quoi remettre en question le scénario même de site refuge…

Institut des sciences humaines et sociales (INSHS)

Internats d'excellence : les enseignements de Sourdun

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Pendant plus de trois ans, une expérimentation, financée par le Fonds d'expérimentation pour la jeunesse, a été menée afin d'estimer l'impact de l'internat d'excellence de Sourdun sur les élèves. Luc Behaghel (INRA), Marc Gurgand (CNRS), Clément de Chaisemartin (Centre de recherche en économie et statistique) et Axelle Charpentier (J-PAL Europe) démontrent qu'une politique scolaire ambitieuse peut avoir des résultats importants, mais ils soulignent aussi que cette politique ne touche pas à ce jour les élèves les plus faibles.

Institut de physique (INP)

Accélérateurs de particules laser-plasma stable à un seul faisceau laser

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Des physiciens viennent de démontrer la possibilité de réaliser un accélérateur de particules laser-plasma en utilisant un seul faisceau laser : c’est le même flash laser qui produit le plasma accélérateur et les électrons qui seront accélérés. Ce travail fait l’objet d’une publication dans la revue Nature Communications.

Une excitation lumineuse qui résiste à la diffusion

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Une équipe de physiciens et de neurobiologistes vient de mettre au point une méthode robuste pour illuminer sélectivement des cellules vivantes en profondeur malgré la diffusion de la lumière par les tissus biologiques. Ce travail est publié dans la revue Nature Photonics.

Institut national des sciences de l'Univers (INSU)

Première image d'une étoile en fin de vie comprenant un système planétaire et un disque de débris

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Une équipe d’astronomes, conduite par une jeune chercheuse de l’Institut de planétologie et astrophysique de Grenoble (CNRS/UJF Grenoble), a utilisé l’observatoire spatial Herschel de l’ESA pour réaliser les premières images d'une ceinture de débris – issus de collisions de comètes ou d'astéroïdes – en orbite autour d'une étoile sous-géante connue pour héberger un système planétaire. Grâce aux capacités de détection dans l’infrarouge lointain de Herschel, les astronomes ont pu repérer un excès d'émission indiquant la présence d'un disque de débris de poussières à environ 100 années-lumière de Borealis Kappa Coronae (κ CrB). Cette détection fournit un témoignage rare de la dynamique des systèmes planétaires orbitant autour d'étoiles sous-géantes et permet une étude détaillée de l'architecture du système planétaire et circumstellaire de κ CrB. Ce résultat fait l’objet d’une publication aujourd’hui dans les Monthly Notices de la Royal Astronomical Society.

Des micrométéorites provenant du système solaire externe

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Une équipe de chercheurs de plusieurs laboratoires français a caractérisé pour la première fois de la matière organique dans des micrométéorites de quelques dizaines de microns, collectées dans les neiges antarctiques. La composition chimique de ces micrométéorites indique qu'elles proviennent très probablement de régions situées au-delà de l'orbite de Neptune, et la matière organique qu'elles contiennent présente des teneurs en azote exceptionnellement élevées. Au-delà de l’orbite d’Uranus et Neptune, les deux dernières planètes du système solaire, gravitent de nombreux corps glacés, source des comètes de longue période, inaccessibles aujourd'hui à l'observation directe par les sondes ou les télescopes. L'analyse de ces micrométéorites permet donc d’appréhender les processus à l'œuvre dans les régions externes les plus froides du système solaire. Les résultats de cette étude et ses implications astrophysiques font l’objet d’un article dans la revue Icarus.

Ce qui reste de l'atmosphère martienne est encore dynamique

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Mars a perdu beaucoup de son atmosphère originelle, mais ce qu'il en reste est toujours actif, comme l'indiquent les découvertes récentes de Curiosity. Les membres de l'équipe du rover de la NASA ont rapporté diverses découvertes lors de l'assemblée générale 2013 de l'Union européenne des géosciences, le 8 avril à Vienne. Les preuves se sont renforcées ce mois-ci : Mars a perdu beaucoup de son atmosphère originelle par un processus d'échappement de gaz depuis le sommet de l'atmosphère.

Mise en évidence de l'accélération rapide et cohérente des particules des ceintures de radiation pendant les orages magnétiques

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Une équipe internationale, dont des chercheurs de l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (CNRS/UPS Toulouse 3) et du Laboratoire de physique des plasmas (CNRS/École polytechnique/UMPC/Université Paris-Sud), vient de démontrer l’existence très fréquente d’une accélération cohérente, en quelques dizaines de minutes, des électrons et des protons des ceintures de radiation de la Terre par des ondes à ultra basse fréquence. Ces ondes UBF sont associées à la compression soudaine du champ magnétique terrestre lors d’orages magnétiques à l’orbite de la Terre. Grâce à la mission française Demeter et au détecteur de particules embarqué, qui possède une excellente résolution en énergie, des structures complexes en énergie ont en effet pu être mises en évidence pour la première fois et expliquées. Ces travaux sont publiés ce mois-ci dans le Journal of Geophysical Research.

L'enfance tumultueuse des amas globulaires

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On pensait les amas globulaires constitués d’une seule génération d’étoiles présentant une composition chimique homogène. Mais des observations récentes, réalisées au moyen du Very Large Telescope de l’ESO et du Hubble Space Telescope, ont révélé, au sein de ces joyaux célestes, la présence de multiples générations stellaires présentant des compositions chimiques très variées, en particulier des anomalies très fortes en sodium et en oxygène. Cette découverte a bousculé l’un des plus vieux paradigmes de l’astrophysique et posé une véritable énigme que des chercheurs de l’Université de Genève, du CNRS et du Max-Planck Institut proposent de résoudre par la reconsidération des tous premiers temps de vie des amas globulaires. Leur étude est parue dans la revue Astronomy & Astrophysics.

Directeur de la publication : Alain Fuchs
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Comité éditorial : Christophe Cartier Dit Moulin, Jonathan Rangapanaiken (INC) ; Conceicao Silva, Halima Hadi, Benjamin Gonthier (INEE) ; Jean-Michel Courty, Catherine Dematteis, Simon Jumel (INP) ; Delphine Demols, Benoît Rittaud (INSMI) ; Christina Cantrel (IN2P3) ; Anne de Reyniès, Sophie Timsit (INSB) ; Armelle Leclerc (INSHS) ; Arlette Goupy (INSIS) ; Pauline Casadio-Loreti, Cécile Notté (INS2I) ; LoÏc Bommersbach, Christiane Grappin, Dominique Armand (INSU).