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La lettre d'info des Instituts du CNRS
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En direct des labos
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Nouvelles publications scientifiques, créations de laboratoires, annonces de prix... Avec "En direct des labos", retrouvez toutes les deux semaines des informations issues des instituts du CNRS et complémentaires des communiqués de presse.

Institut des sciences biologiques (INSB)

Le BCG comme "cheval de Troie" pour comprendre la lèpre

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Le glycolipide PGL-1, spécifique du bacille de la lèpre, serait impliqué dans le tropisme pour les cellules nerveuses et l’immunosuppression associés aux cas les plus graves de la maladie. En utilisant la souche vaccinale BCG comme bactérie modèle, des chercheurs de l’Institut de Pharmacologie et de Biologie (CNRS/Université de Toulouse 3) dévoilent un mécanisme selon lequel le PGL-1 permettrait au bacille de proliférer de manière silencieuse chez son hôte. Ces travaux sont publiés le 21 octobre 2010 dans la revue PLoS Pathogens.


 

L'utilisation d'un curare ferait baisser la mortalité liée aux détresses respiratoires aiguës

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L’étude ACURASYS, coordonnée par un chercheur de l’Unité de Recherche sur les Maladies Infectieuses et Tropicales Emergentes (CNRS/Université Aix-Marseille 2) et impliquant vingt centres français, vient de conclure à une réduction de la mortalité de patients en détresse respiratoire très grave et hospitalisés en réanimation, grâce à l’emploi d’un curare bien connu : le cisatracurium. Ce résultat a été publié le 16 septembre 2010 dans la revue New England Journal of Medicine.

 

Déblocage des ribosomes bactériens par le mécanisme de trans-traduction

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La trans-traduction est un mécanisme développé par les bactéries pour contrôler le bon déroulement de la synthèse protéique, assurée par les ribosomes au sein de la cellule et consistant en la traduction de l’information génétique en une séquence d’acides aminés. Récemment, des chercheurs du CNRS et de l’Inserm ont obtenu une vue détaillée sur la manière dont les acteurs de la trans-traduction pénètrent le cœur des ribosomes bloqués sur un message tronqué, pour les délivrer. Les résultats ont été publiés sur le site d’EMBO Journal le 15 octobre 2010.

 

Christelle Desnues, lauréate du Prix Claude-Paoletti 2010

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Le Prix Claude-Paoletti récompense un jeune chercheur en biologie, toutes disciplines confondues. Initié en 1997 grâce à un fond créé par ses amis après sa mort, il est attribué en hommage à Claude Paoletti, ancien directeur du Département des Sciences de la Vie (SDV) du CNRS. Le financement a été repris en 2007 par la direction du département des SDV, actuel Institut des Sciences Biologiques du CNRS. Cette année, le Prix Claude-Paoletti est décerné à Christelle Desnues, responsable d’équipe dans l’Unité de Recherche sur les Maladies Infectieuses et Tropicales Emergentes (CNRS/Université Aix-Marseille 2).

 

Institut écologie et environnement (INEE)

Quand les mouettes s'emmêlent...

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L’émergence récente de plusieurs maladies d’origine aviaire (H5N1, Virus du Nil occidental, etc.) a mis en lumière l’importance d’une meilleure compréhension des mécanismes de transmission de pathogènes dans les populations naturelles d’oiseaux. Une équipe du laboratoire Evolution et Diversité Biologique (EDB – CNRS/Université Paul Sabatier Toulouse III) en collaboration avec l’Alaska Science Center (Etats-Unis) et le Konrad Lorenz Institute for Ethology (Autriche) ont récemment démontré, chez des couples reproducteurs de Mouettes tridactyles d’une population naturelle d’Alaska, que des bactéries intestinales sont sexuellement transmises chez les oiseaux et que la microflore cloacale des femelles est relativement résiliente. Ces résultats, publiés le 22 octobre dans la revue Ecology Letters, ouvrent de nouvelles perspectives fondamentales et médicales dans le domaine des maladies sexuellement transmissibles.

A la recherche du partenaire idéal ...

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Contrairement aux femmes, il semblerait que les hommes trouvent plus souvent leur partenaire presque idéal… c’est ce que dévoile une étude de l'Institut des Sciences de l'Evolution de Montpellier (CNRS/Université Montpellier 2). A partir de traits morphologiques précis – la taille, le poids et l'indice de masse corporelle – les scientifiques ont montré que les préférences des hommes diffèrent moins de la morphologie réelle de leurs partenaires que celles des femmes.

La qualité de l'environnement modifie la structure des communautés hôtes-parasites

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Hôtes et parasites, plantes et pollinisateurs… Chaque écosystème est organisé en réseaux d’espèces qui interagissent entre elles. Pourquoi une telle organisation existe-t-elle et comment réagit-elle face aux changements environnementaux ? Une étude de l’Institut des Sciences de l’Evolution de Montpellier (CNRS/Université Montpellier 2) sur des communautés microbiennes naturelles lève le voile sur une partie de ces questions.

La taille des oeufs détermine l'allocation au sexe chez les espèces haplo-diploïdes : cas de l'acarien Tetranychus urticae

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Chez certaines espèces, le sexe ratio peut être biaisé : la nature favorise un sexe plus que l’autre. Afin de mieux comprendre ce phénomène, une équipe du CNRS de l’Institut des Sciences de l’Evolution de Montpellier (ISEM), CNRS/Université Montpellier 2, s’est intéressée au sexe ratio des espèces haplo-diploïdes chez un acarien herbivore, le Tétranyque tisserand (Tetranychus urticae). D’après leur étude, la taille des œufs détermine non seulement le sexe, mais aussi le sexe-ratio de cette espèce.

Le site archéologique de Blombos dévoile ses mystères

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La retouche par pression était jusqu’ici considérée comme une innovation technique apparue durant le Paléolithique supérieur d’Europe occidentale, aux environs de 20 000 ans avant le présent. Vincent Mourre, archéologue à l’INRAP et rattaché au laboratoire TRACES, travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés (CNRS/Université Toulouse II le Mirail/INRAP), Paola Villa, préhistorienne associée au laboratoire bordelais PACEA : De la Préhistoire à l'actuel : culture, environnement et anthropologie (CNRS / Université Bordeaux 1 / Ministère de la culture et de la communication) en collaboration avec d’autres scientifiques (1) ont montré que cette technique était déjà utilisée depuis 75 000 ans en Afrique du Sud. Cette découverte fait l’objet d’un article paru dans le journal Science.

Institut de physique (INP)

Confiner les hypersons dans des nanostructures.

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Avec leurs longueurs d’ondes aussi petites que la dizaine de nanomètres, les ondes acoustiques ultrarapides du domaine terahertz, ou encore hypersons, permettent d’aller sonder les nanostructures à l’intérieur des matériaux. Encore faut-il générer, contrôler et détecter ces ondes de manière fine. Des physiciens de l’Institut des Nanosciences de Paris (INSP – CNRS / UPMC), du Centro Atomico Bariloche (Brésil) et du Laboratoire de Photonique et de Nanostructures (LPN – CNRS), viennent de montrer que cela est possible en reproduisant un phénomène physique relativement subtil qui n’avait jusqu’à présent pas encore été observé avec des ondes acoustiques : les oscillations de Bloch.

Ordre électronique cohérent à l'échelle temporelle femto-seconde et dynamique des défauts topologiques dans des ondes de densité de charge.

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Le mécanisme de « brisure spontanée de symétrie » rend compte d’un très grand nombre de phénomènes, tels que l’apparition d’une aimantation spontanée dans certains matériaux, d’une phase quantique macroscopique dans les supraconducteurs, ou encore de la masse des particules élémentaires dans les théories de champs unifiées. L’étude expérimentale de l’apparition de cette brisure de symétrie est très délicate car les mécanismes en jeu sont extrêmement rapides. Pour pallier ce problème, une collaboration entre des expérimentateurs de Slovénie et un physicien théoricien du laboratoire de physique théorique et modèles statistiques (CNRS/Univ. Paris-Sud 11) - en utilisant des échantillons préparés au GLAM de Stanford - ont mis en œuvre des lasers ultrarapides pour exciter leur échantillon et effectuer leurs mesures.

La physique à l'honneur lors de la remise des prix de la 2ème édition du "Goût des Sciences"

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Ce prix décerné par le ministère de l’Enseignement Supérieur, lancé en 2009, vise à valoriser la communauté scientifique et ses travaux, rendus accessibles pour le grand public. « La physique buissonnière » et « les fontaines lasers » sont finalistes de la 2ème édition du « Goût des Sciences ». Les prix ont été remis par Valérie Pécresse le 19 octobre, dans le cadre du lancement la Fête de la science.

Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3)

De nouvelles lois pour les transitions de phases des systèmes finis ?

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Excités à haute énergie, les noyaux subissent un changement d’état qui s’apparente à une transition de phase liquide-gaz et est associé à une explosion du système en de multiples fragments. En étudiant la fragmentation de noyaux chauds produits par des collisions entre noyaux lourds auprès des accélérateurs Ganil et SIS (Darmstadt) les physiciens des collaborations Indra (CNRS-CEA) et Aladin ont mis en évidence de nouvelles lois d’échelle dans la zone de coexistence des phases. Ces résultats pourraient s’appliquer à d'autres systèmes finis comme les agrégats atomiques ou même les galaxies. Ils ont été publiés dans la revue Physical Review Letters.

Une nouvelle façon de déterminer la masse du neutrino ?

Les mesures de l’énergie de capture électronique dans le noyau 194Hg effectuées par les chercheurs de la collaboration Isoltrap au Cern, dont ceux de l’IN2P3/CNRS, pourraient permettre de gagner un ordre de grandeur sur la valeur maximale de la masse du neutrino électronique. Ces résultats ont été publiés dans la revue Physics Letters B du 11 octobre 2010.

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