Ce colloque, co-organisé par le Centre de
recherche historique de l'Ouest (CERHIO) du Mans, se
déroulera du 10 au 15 octobre 2010 en
Suisse. Dès la première éclosion des
églises réformées en France, autour de 1555,
leurs membres ont manifesté un extraordinaire
intérêt pour la documentation méthodique de
leur propre histoire et pour l’écriture de
l’histoire en général. De François
Hotman à Jean Daillé et Pierre Bayle, de Jacques
Basnage de Beauval et Paul Rapin de Thoyras à
François Guizot et Gustave Monod, nombreux sont les
protestants français dont les noms jalonnent
l’histoire de l’historiographie moderne et
contemporaine.
Cet intérêt des huguenots pour l’histoire
n’est pas dénué de fondements identitaires, qui
s’affirment plus nettement encore avec la fondation de
sociétés huguenotes, au XIXe siècle et au
début du XXe siècle, et la prolifération de
lieux de mémoire dans de nombreux pays. Pourtant, un esprit
critique a aussi caractérisé le travail des
historiens huguenots les plus renommés.