La châtaigneraie, Lozère Cévennes, un agroécosystème à biodiversité élevée © Yildiz Aumeeruddy-Thomas

Contributions de la nature à la société : une baisse avérée

Environnement

Le déclin général de la biodiversité met en péril bon nombre des contributions de la nature aux populations depuis ces 50 dernières années. C’est la conclusion d’une quinzaine d’experts internationaux, parmi lesquels une ethnoécologue française CNRS1 . Leurs travaux, qui s’appuient sur l’évaluation globale de l’IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques), font l’objet d’un article, publié cette semaine dans la revue PNAS, qui fait état des risques pour le bien-être et la prospérité des humains résultant de la dégradation continue de l'environnement.

Les auteurs ont ainsi considéré les nombreuses façons dont la nature fournit des avantages, comme la production de biens matériels (aliments, bois, médicaments, etc.) ou non-matériels (loisirs, apprentissage, expérience, etc.), ou encore les processus écologiques qui régulent les conditions environnementales (filtration de l'eau, séquestration du carbone, protection contre les tempêtes, etc.). Ils soulignent que des effets sur le bien-être de la population se produisent déjà, notamment des réductions des rendements des cultures et de la productivité des sols, ainsi qu’une exposition accrue aux inondations et aux tempêtes à mesure que les écosystèmes côtiers sont dégradés.

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La châtaigneraie, Lozère Cévennes, un agroécosystème à biodiversité élevée. © Yildiz Aumeeruddy-Thomas

 

  • 1Au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CNRS/Université de Montpellier/EPHE/IRD/Université Paul Valéry Montpellier)
Bibliographie

Global trends in nature’s contributions to people, Kate A Brauman, Lucas A Garibaldi, Stephen Polasky, Yildiz Aumeeruddy-Thomas, Pedro H. S. Brancalion, Fabrice DeClerck, Ute Jacob, Matias Enrique Mastrangelo, Nsalambi V. Nkongolo, Hannes Palang, Néstor Pérez-Méndez, Lynne J Shannon, Uttam Babu Shrestha, Evelyn Strombom, Madhu Verma, PNAS, Semaine du 7 décembre 2020

Contact

Yildiz Aumeeruddy-Thomas
Chercheuse CNRS
Priscilla Dacher
Presse CNRS