Piloté par le CNRS et le ministère de la Culture dès le lendemain de l'incendie qui a frappé la cathédrale en avril 2019, le chantier scientifique Notre-Dame de Paris permet de coordonner la recherche scientifique autour de la cathédrale, en parallèle du chantier de restauration, et regroupe des chercheurs et des laboratoires de toute la France, autour de plusieurs groupes de travail thématiques. Un numéro spécial du Journal of Cultural Heritage, issu des travaux du chantier scientifique, vient de paraître et est en libre accès jusqu’au 1^er juillet 2024. Livio De Luca, du laboratoire Modèles et simulations pour l'architecture et le patrimoine (MAP), fait partie des coordinateurs de ce numéro qui propose un état des lieux des recherches en cours.

La nature, résultat de millions d’années de constante évolution, est une source extraordinaire d’inspiration pour l’humains, ce qui explique le fort développement de la bioinspiration ces dernières décennies. Dans ce contexte, l’os est de plus en plus utilisé dans des domaines aussi variés que l'art, l'industrie, la médecine, la robotique et l'architecture. Cette étude, publiée dans Bioinspiration & Biomimetics, suggère que la structure d’os de mammifères géants actuels offre de nouvelles pistes pour imaginer des colonnes plus résistantes pour une quantité moindre de matériau. En Provence, l'Institut des sciences du mouvement – Étienne-Jules Marey (ISM) a participé à ces travaux.

Dans un article publié dans la revue Physical Review Research, des scientifiques de l'Institut de recherche sur les phénomènes hors équilibre (IRPHÉ) et de l'Institut des sciences du mouvement – Étienne-Jules Marey (ISM) ont développé un modèle de mouvement collectif basé sur la perception visuelle des animaux, reproduisant les principaux comportements collectifs observés dans le monde animal. Dans ce modèle, chaque individu voit les autres individus sous forme de sphères se déplaçant dans son champ visuel et suit des règles d'attraction et d'alignement basées sur le flux optique. Ainsi, la vision seule suffit pour produire ces principaux comportements collectifs.

Le 5 avril 2024, le modèle de vol de l’instrument MIRS (acronyme pour MMX InfraRed Spectrometer) a été officiellement livré, sous la responsabilité de scientifiques de l’Observatoire de Paris – PSL, du CNRS et du CNES, à l'agence spatiale japonaise JAXA pour la mission MMX (Mars Moons eXploration). Cette livraison intervient dans le cadre d’un accord de coopération scientifique franco-japonais signé au plus haut niveau de l’État. Le Laboratoire d'astrophysique de Marseille (LAM) fait partie du consortium qui concerne MMX/MIRS. Il est impliqué dans la préparation des logiciels de traitement des données et sera également impliqué dans l'analyse scientifique des données.

En défrichant les données brutes du satellite européen Gaia, la collaboration DPAC met au jour l’existence d’un trou noir de type stellaire dont la masse record déjoue les prévisions théoriques. Ce résultat inattendu paraît dans Astronomy & Astrophysics Letters, le 16 avril 2024, sous la conduite de chercheurs CNRS à l’Observatoire de Paris – PSL. Grace à son excellente précision, et une incertitude de seulement +/- 20 m par seconde sur la mesure de la vitesse de l'objet en orbite autour du trou noir, l'instrument SOPHIE installé au foyer du télescope T193 de l’Observatoire de Haute-Provence (OHP) a contribué à ce résultat majeur en permettant notamment de contraindre de manière plus précise la masse du trou noir GBH3.

En novembre 2023, une formation organisée par le CNRS et soutenue par la Mission pour la place des femmes du CNRS a, pour la première fois, permis la rencontre de biologistes et de sociologues autour des enjeux de « Sexe biologique et genre en santé ». Ses deux co-organisatrices racontent comment leurs disciplines respectives ont appris à se connaître pour mieux mener ensemble des recherches en santé.

CNRS Chimie crée une cellule Développement durable pour mettre en œuvre sa politique scientifique et accompagner la recherche en la matière. Dans ce contexte, l’institut organise un colloque de lancement intitulé « La chimie pour le développement durable » le lundi 6 mai au siège du CNRS.

Pour mieux comprendre la pollution atmosphérique, une équipe de recherche coordonnée par des scientifiques du Laboratoire de chimie de l'environnement (LCE), propose une approche originale permettant d’identifier et quantifier les particules fines produites in situ dans l’atmosphère par les émissions des véhicules à essence à injection directe. Cette méthodologie, qui permet une première évaluation de l’impact « indirect » de ces véhicules sur la qualité de l’air et la santé, pourrait être étendue à d’autres sources de pollution.

La polarisation des emplois s'accélère dans les grandes villes américaines. Pour plusieurs économistes, ce phénomène pourrait s’expliquer par des chocs de technologie, qui favorisent la productivité des travailleurs les plus qualifiés. Incités à augmenter leur temps de travail, ceux-ci vont augmenter leur consommation de services à la personne, alimentant ainsi la demande pour des emplois à faible qualification. Ce nouveau billet est issu de la revue Dialogues économiques éditée par Aix-Marseille sciences économiques (AMSE).

Tout juste assemblée, la caméra LSST est désormais prête à être acheminée depuis le SLAC National Accelerator Laboratory aux États-Unis vers l’Observatoire Vera C. Rubin au Chili où elle sera installée en mai 2024. Dotée de 3,2 milliards de pixels, c’est la plus grande caméra astronomique jamais construite. Sa conception aura nécessité près de deux décennies et mobilisé plusieurs centaines de scientifiques du monde entier, notamment du Centre de physique des particules de Marseille (CPPM). Pendant les dix prochaines années, la caméra observera le ciel austral quotidiennement, à raison de 800 clichés par nuit, couvrant chacun une surface équivalente à 40 fois celle de la Lune. Ses deux objectifs : étudier et cartographier en 3D l’Univers observable dit « statique », mais aussi surveiller les phénomènes célestes dits « transitoires ».

Les scientifiques travaillant sur le Dark Energy Spectroscopic Instrument (DESI, instrument spectroscopique pour l'énergie sombre) ont réalisé la plus grande carte en 3D de notre Univers et en ont tiré une mesure de pointe de l’énergie sombre, cause mystérieuse de son expansion accélérée. À Marseille, le Centre de physique des particules de Marseille (CPPM) et le Laboratoire d'astrophysique de Marseille (LAM) contribuent au programme DESI.

À travers une approche inédite appliquée aux populations de la France, du Royaume-Uni et des États-Unis, des économistes explorent les inégalités de l'indice de masse corporelle (IMC) et mettent en lumière une disparité entre les hommes et les femmes. Ce nouveau billet est issu de la revue Dialogues économiques éditée par Aix-Marseille sciences économiques (AMSE).

Une rencontre-débat organisée par le Comité d’éthique du CNRS (COMETS) et le comité Éthique en Commun INRAE-Cirad-Ifremer-IRD est organisée le mardi 21 mai en distanciel. Engagement ou neutralité, faut-il choisir ? Comment s’engager ?

Lors de ce colloque organisé le 30 avril à l'Institut de France, découvrez les erreurs scientifiques historiques et leur impact sur nos connaissances, en présence d’Étienne Ghys, Catherine Bréchignac, Jacques Laskar et Christophe Salomon.

Organisée par le groupement de recherche (GDR) EOL-EMR du 10 au 14 juin au Havre, cette école thématique s'adresse aux doctorants et jeunes chercheurs et aux ingénieurs et chercheurs en reconversion thématique ou souhaitant approfondir le sujet (notamment les nouveaux challenges de l’éolien offshore flottant ou les impact biologiques, sociétaux, environnementaux, politiques des projets EMR).