Se déplacer en transportant un objet allongé
rigide comme une poutre ou une canne à pêche est
toujours délicat, surtout si les lieux sont
encombrés. Cette constatation reste vraie à
l’échelle microscopique, dans les cellules
biologiques, les matériaux poreux, les polymères.
Mais passé cette simple observation, une
caractérisation plus précise de la dynamique
d’un filament rigide dans un environnement encombré
reste un défi expérimental et théorique. Des
scientifiques bordelais, spécialistes de la microscopie de
nano-objets individuels, en collaboration avec des collègues
américains et hollandais, viennent d’établir
pour la première fois, qu’une très
légère flexibilité de filaments rigides
était suffisante pour accélérer
considérablement la diffusion des filaments dans un milieu
très confiné. Ces travaux de recherche
réalisés au Centre de Physique Moléculaire
Optique et Hertzienne (CNRS / Univ. Bordeaux 1) par Laurent Cognet,
directeur de recherche au CNRS et Brahim Lounis, professeur
à l’Université Bordeaux 1, font l’objet
d’une publication dans la revue Science du 24 décembre
2010.