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Grapheal, une start-up issue de l'Institut Néel1, développe un pansement qui surveille l'évolution de la plaie et transmet les données mesurées via un système de télémédecine. Ce dispositif d'assistance de soins est destiné aux patients affectés par des plaies chroniques, parmi lesquels des personnes diabétiques et des personnes âgées.
Les plaies chroniques, qui affectent notamment des personnes diabétiques et des personnes âgées, peuvent avoir de graves conséquences si elles sont mal surveillées et soignées. Pour améliorer la prise en charge de ces patients, la start-up Grapheal développe un pansement « intelligent » qui surveille l'évolution de la plaie et transmet les données aux personnels de santé via un système de télémédecine.
Grapheal est née de recherches menées à l'Institut Néel1 sur la synthèse, les propriétés électroniques et la mise en œuvre du graphène. La particularité du graphène (une couche de carbone pur d'un seul atome d'épaisseur) lui confère notamment une résistivité électrique sensible à l'environnement physico-chimique. Les chercheurs ont ainsi montré que le graphène pouvait servir de détecteur électrochimique pour des applications biomédicales. En introduisant une couche de graphène dans un polymère biocompatible, ils ont réalisé un pansement capable de mesurer en temps réel les paramètres significatifs de l'évolution d'une plaie et de détecter précocement les risques d'infection. Grâce à une électronique souple, les données mesurées sont transmises, via un smartphone et un système de télémédecine, au médecin, infirmier ou aide-soignant qui peut alors intervenir rapidement.
Un programme de maturation de trois ans, soutenu par la SATT Linksium, a permis de valider la technologie, de fabriquer des prototypes et de réaliser des essais in vitro et in vivo. La technologie est protégée par des brevets2 qui couvrent le procédé de dépôt du graphène, le procédé de transfert du matériau sur un polymère et le dispositif médical. La start-up doit maintenant entrer dans une phase d'essais cliniques, pour lesquels elle est train de lever des fonds. « Durant cette période, nous allons également effectuer un important travail de pédagogie pour démontrer l'utilité de notre dispositif auprès des médecins, qui prescriront son usage, des infirmiers qui auront à le gérer, et bien sûr des patients qui pourront en bénéficier », indique Vincent Bouchiat, ex-chercheur à l'Institut Néel et PDG de Grapheal. La start-up prévoit de mettre son pansement connecté sur le marché d'ici environ trois ans.
1 Institut Néel (CNRS)
2 Brevets :
Contact :
Vincent Bouchiat / Directeur de recherche CNRS à l'Institut Néel et PDG de Grapheal / vbouchiat@grapheal.fr